Déjà avant de rentrer dans le vif du sujet, je tiens à féliciter Stan pour ce beau visuel bien dans l'esprit du style pratiqué par le groupe.
Il m'a fallu longtemps pour rentrer dans cet album fort riche en éléments divers et variés, car il ne fait pas parti de ces albums "jetable" où on en fait le tour en une écoute.
Non ici, comme pour tous les groupes pratiquant le metal progressif, il faut plusieures écoutes pour dénicher les subtilités qui ne viennent pas à l'esprit imédiatement.
Malgré tout, "Rêve" le titre d'ouverture, est certainement un des plus accessible et peut par la même occasion éviter que l'auditeur lambda peu habitué au prog', évite de fuir sans jeter une oreille plus attentive à la suite de ce magnifique CD. Mission accomplie donc pour ce 1er titre qui jongle entre le prog pendant les parties solistes et la structure bien léchée d'un titre plus "hard FM" sans pour autant tremper dans le Bon Jovi radiophonique.
Vient ensuite un titre intro-duisant le vrai 2ème titre de l'album "Halfway To Infinity" qui est la 3ème plage. En fait on aurait pu éviter de scinder ce titre en 2 parties car il est quasiment inconcevable de séparer les 2 (Out Of Nowhere/Halfway To Infinity) car la 1ère partie n'est strictement rien sans le véritable titre support. Donc ici on se trouve face au 1er titre en anglais et il s'incrit dans la droite lignée de "Rêve" car hormis le chant, on retrouve les mêmes ingrédients qui facilite l'écoute du CD et donc vous plonge inexorablement dans l'envie d'écouter la suite.
Personnellement j'aurais plutôt mis ce titre en 1ère plage (avec l'intro bien entendu) car il a la structure d'un titre d'ouverture.
La suite nous plonge cette fois-ci dans un prog plus prononcé avec pour commencer les choses sérieuses "Vivre Sans Lumière" et ses paroles moins frivolles qui change du début d'album. On fait de nouveau redescendre le soufflé avec "Waterfall" qui est un titre lent (j'ai du mal à employer le terme balade car il est trop alambiqué pour cela) et j'accroche moins à ce titre.
"La Haine Et La Souffrance" vient redonner un coup de fouet avec ses rythmiques foncièrement metal et rentre dedans. Malgré ses 9'38, il n'y a pas de longueurs dans ce titre qui est donc un gage de qualité lorsqu'on atteint une telle amplitude sans lasser l'auditeur. "Timecurve Warcuse" continue sur la lancée et soulage l'esprit par sa légèreté dans un refrain bien emmené qui fera certainement mouche en live une fois le titre assimilé par l'assistance.
"Everything Is Nothing" vient continuer le travail dans un esprit bien prog que n'aurait pas renié DT dans la structure.
S.O.S. poursuit sur la même lancée et rien que l'intro fait la part belle à l'influence principale du groupe qui vous frappe encore plus l'esprit principalement dans les lignes de basse bien mises en avant. D'ailleurs il est indéniable que Stan doit admirer son homologue du Théatre Du Rêve tellement on le ressent dans le jeu tout au long de l'album. Même les rythmiques saccadées de la guitare et les interventions du clavier comme le jeu de batterie nous ramènent constament vers les "progueux" 'ricains.
Bref la structure des titres nous fera indéniablement pencher continuellement dans cette optique bien que les lignes de chant greffées sur cette belle musique me font replonger vers le "Surveillance" de Triumph.
My Secret Place vient conclure cet album sur une note un peu plus mélancolique même si j'aurais apprécié une finission plus joyeuse bien que ce titre soit pourtant parfait pour terminer ce très bel album fort bien inspiré, excellement bien joué et fort bien interprété avec une note particulière pour le couple basse/batterie que je trouve magnifique et qui m'a le plus impressionné sur ce CD.
Si vous aimez le genre, jetez-vous dessus vous ne serez pas déçu d'avoir investit dans un album de prog metal et français de surcroit.
Note:
4.5/5 (transformer en 4 sur le sondage)
PS: Je ne comprend pas les gens que je lis ou j'entend comparer Awacks à Manigance en disant que ces 2 groupes sont similaires. Si vous y trouvez un style commun entre les 2, expliquez-moi