D.A.D: Riskin’it all (1991)
La 1ere fois que j’ai entendu parler de DAD, c’était un soir en matant « boulevard du Hard » sur M6, un soir de 1991 (et oui à une époque, on pouvait voir des rotations de chevelures sur la 6 et non pas des roulements de popotins).
L’émission présentait le groupe en tournée française pour la promo de son 4eme album.
On y voyait le groupe jouant sur scène sur un canapé géant avec un bassiste habillé en parachutiste avec une basse en forme de missile ou de fusée, c’est selon.
« Bandes de guignols » me dis-je…Et puis le clip « bad craziness » fut diffusé, le groupe y apparaissait sous la forme de petits personnages en patte à modeler.
Ce riff qui entamer le morceau me fit immédiatement penser à un groupe et surtout la voix du chanteur guitariste : Van Halen.
Alors c’est certains musicalement ça n’a rien à voir, mais le coté fun et joyeux, la simplicité des mélodies et des refrains me forçait à penser que ce groupe allait réussir à me divertir autant que le monstre US précédemment cité.
D.A.D veut dire « dysneyland after dark », le groupe a du modifier son patronyme sous menace d’attaque du père Walt.
Bref aussitôt dit, aussitôt fait, je cour m’acheter le dernier album du groupe : riskin’it all.
L’album débute par le fameux « bad craziness »qui est, donc, un morceau avec un riff simple mais incroyablement efficace et…festif !
Il en sera de même tout au long de l’album ou tout du moins une grande partie.
Car « Bad craziness » a pleins de petits frères: “rock’n’roll radar”, makin’fun of money”, “smart boys can’t tell ya” et “riskin’it all”, c’est à dire des titres hard n roll hargneux en puissance.
Quand le groupe freine la cadence ou la mélodie se fait plus juteuse(D. Law par exemple) c’est pour démontrer que ces texans scandinaves savent aussi faire preuve de finesse dans un monde ou se rencontrent aussi bien le hard rock, le rock sudiste, le blues et le punk.
Le blues est mis en valeur sur le délicieux mais délirant « I won’t cut my hair » (devinez quel morceaux j’ai écouté avant de partir me faire couper ma longue tignasse pour partir a l’armée ?), la voix superbement éraillée de Jesper Binzer y fait des merveilles (au passage l’autre guitariste n’est autre que le frangin du guitariste chanteur).
En bref, D.A.D et son « riskin’it all », c’est un excellent moment de Hard Rock burné, inspiré, pas énormément original mais diablement efficace, exécuté par un groupe qui respire la joie de vivre et ce même sur les morceaux calmes de l’album ( « down that dusty 3rd world road » ou le magnifique « grow or pay ») qui joue bien, avec un excellent chanteur, qui n’en fait pas des caisses, et 16 ans après, cet album me donne toujours autant de plaisir a l ‘écouter.
Laissez vous tenter par un disque sans prétention mais qui déboule dans votre citron pour ne plus jamais en sortir.
Un truc simple, mais excellent sans aucunes fautes de goûts, un truc qui va vous secouer le kiki et le sac à billes qui va avec.