1997 le groupe s'enferme de nouveau en studio sur la lancée de la tournée qui a donné naissance au superbe "High Live" pour accoucher du successeur du non moins génialissime "The Time Of The Oath". Dure tâche que celle-ci et pour la première fois de son histoire, le groupe enregistre même dans le studio de Deris à Tenerife pour une partie de titres.
1998, "Better Than Raw" sort et j'ai la grande chance de l'avoir dans mes mains 1 semaine avant la date officielle puisque j'ai déjà le tirage japonnais dès le jour de sortie au pays du soleil levant et bien sûr agrémenté d'un bonus track non dispo sur la version européenne. D'ailleurs, par la suite je n'écouterai que ce pressage pour avoir le loisir d'entendre ce fameux titre bonus à chaque écoute.
"Deliberately Limited Preliminary Prelude Period In Z" (Kusch) Un titre tellement long qu'il m'a fallu plus longtemps pour l'écrire que la durée de cette intro très musique classique émanant du cerveau de Uli Kusch.
Après donc cette entrée en matière, nous est jeté en pleine face le tonitruant "Push" (Deris/Kusch/Weikath). Oui en pleine face, car c'est hyper violent pour un groupe comme Helloween est surtout assez surprenant car il s'agit là d'un titre encore plus sauvage que "We Burn". Uli Kusch en signe à lui seul la musique et il devait véritablement être bien énervé ce jour là. Mais les mélodies sont toujours présentes et les soli sont réussit.
Il n'y a pas à chiquer, les citrouille sont bien là et visiblement le heavy speed est toujours d'actualité et cet album s'annonce sous les meilleurs hospices.
"Falling Higher" (Deris/ Weikath) est un heavy speed bien dans la tradition du groupe avec son intro bien caractéristique. Ca démarre tambour battant pour simplement se ralentir sur un break magnifique où les 2 guitares et la basse nous servent un morceaux de choix et des soli formidablement inspirés. Oooooouuuuuaaaaaaaahhhhhhh que ça fait du bien d'entendre ça!
"Hey Lord!" (Deris) nous permet de souffler un peu. Une intro avec violon et claviers plus quelques effets sur la voix et les guitares. Plus aérien, mais plaisant et surtout plus reposant, son refrain est particulièrement efficace et on imagine déjà l'effet en live avec la foule reprenant ce titre. Vraiment imparable, encore un hit en puissance dont le groupe sait nous gratifier sur quasiment tous les albums (j'ai bien dit quasiment). Bordel que c'est beau.
"Don't Spit On My Mind" (Deris/Grosskopf) Cette fois, Markus signe un titre pour un album, certes avec Deris, mais il est tellement rare que le bassiste ait le droit de citer sur un album que ça vaut le coup d'être souligné. Le titre est mid-tempo mais lourd de chez lourd. La rythmique est bien plombée et le chant de Deris nous rappelle un peu "The Time Of The Oath" dans l'ambiance. C'est oppressant d'un bout à l'autre et l'ambiance sent le film à suspence bien glauque. Un solo de clavier que n'aurait pas renié King Diamond sur ces album laisse la place à des guitares tortueuses et le break chanté qui s'en suit ne change rien à l'affaire. Etonnant mais plaisant.
"Revelation" (Deris/Kusch) Commence par une intro jouée à l'envers et la guitare de Grapow qui vient ensuite doublée en canon sur certains passages est à ralonge. Uli Kusch signe encore une fois la musique à lui tout seul et ça recommence pratiquement comme sur "Push": IN YOUR FACE! Déjanté, speed limite Thrash dans les rythmiques, seul le chant ajoute un peu de douceur dans cette musique de brute. Les soli apportent eux aussi un peu de leurs mélodies mais c'est pour laisser place à un break lourd de chez lourd qui plombe le tout bien copieusement pour renouer ensuite par du speed pur jus. Défoncées les citrouille là-dessus mais diable que ce titre est torturé de partout. On saute régulièrement du coq à l'âne sur ce morceau où les ambiances sont variées et on se surprend à penser à Iron Maiden vers les 6mn du titre (dont le groupe a d'ailleurs un titre portant le même nom sur "Piece Of Mind"). Enfin, ça fait du bien, car sur les 8mn23 du titre, je ne sais pas comment ils auraient tenu le coup! Excellent titre (comme dirait Jean-Paul Rouve dans Mr Battignole lol)
"Time" (Deris) Typique des compos d'Andy, ce titre à tempo lent mais sans être une balade nous transporte mollement au rythme d'un tic-tac de réveil matin. Cette compo s'énerve gentillement lors des refrains pour retomber doucement vers son rythme d'origine. Encore une source d'évolution pour le groupe qui sait surprendre tout au long de cet album. On pense à certains titres des 70's lors du break et le rythme s'accélère un peu vers la fin pour prendre une autre allure. Un superbe titre, étonnant et plein d'idées.
"I Can" (Weikath/Deris) 1er single tiré de l'album, le titre est un mid-tempo imparable comme son homologue "Hey Lord". Une ligne de chant superbe, un rythme faisant taper du pied, une envolée de guitare fort bien amenée sur le solo ne laisse aucun répit. Encore un hit en puissance comme sait si bien en proposer le groupe. Simple mais efficace.
"A Handful Of Pain" (Deris/Kusch) est un mid-tempo magnifiquement orchestré. Kusch n'ayant cette fois pas donné dans le bourrin mais nous gratifie d'une très belle partition. C'est mélodique à souhait et rudement efficace. De gros choeurs et un avant-refrain plus aérien pour mieux nous assassiner sur le refrain. Deris est à la fête sur ce titre et montre tout son talent. Grapow y va de son solo malmsteenien pour une réussite totale.
"Laudate Dominum" (Weikath) Un heavy speed joyeux de la part de Weiki pour réveiller l'atmosphère. Surprenant la première fois et chanté sur le refrain à la manière d'un contine pour enfants. Une fois qu'on s'y est habitué on finit par l'aimer sans sourciller. Ce titre est particulièrement coriace dans son exécution et réclame une bonne d'extérité pour qui oserait s'y aventurer. Un solo repris en grande partie en double mélodie pour devenir plus classique sur la fin. Un break typique de la citrouille en guise de pont et ça repart de plus belle sans casser le rythme. Etonnant et merveilleux à la fois. Encore une preuve du grand talent de la citrouille à se renouveller.
"Midnight Sun" (Weikath) Un titre plus classique pour conclure cet album. Du heavy speed bien carton signé Weikath.
Pas de prise de risque ici, on est en terrain conquis. La production laisse largement savourer la lourdeur des rythmiques et les changements de tempo sont légion ici aussi. Le clavier est présent tout autant mais sert particulièrement l'ambiance. Un titre qui déchire où toutes les recettes du groupe sont concentrées ici. On se croirait revenu du temps de "Save Us". Une bonne grosse claque de plus de 6 mn qui vous fait regretter que l'album soit déjà fini.
"Back On The Ground" (Kush/Deris) Bonus track japonnais qui à l'origine était coincé entre "Laudate Dominum" & "Midnight Sun". Une intro sur fond de clavier pour un titre heavy speed bien balancé. Décidément les japonnais ont quelques fois de la chance sur les bonus qui leurs sont proposés. Ce titre s'inclut parfaitement sur l'album même si là aussi il est quelque peu différent du reste et ça ne choque pas de le voir en bonus track, mais ça bastonne quand même. Visiblement Uli Kusch qui sait se faire assez doux sur "A Hanful Of Pain" aime beaucoup les titres fort et puissant. Un titre réellement intéressant et bien foutu.
Le pari était difficile pour succéder à "The Time Of The Oath" et proposer un album de belle qualité et les citrouille y sont arrivées. Certes on est ici en présence d'un album qu'on verrait plus facilement comme un "Master Of The Rings" aux amphets et moins sombre que "TTOTO", mais c'est une réussite en tout points. A noter qu'aucun titre signé Grapow n'apparaît sur l'album
Pas vraiment de titres faibles, de l'inspiration à foison, une bonne recette qu'on aimerai être le minimum syndical du groupe....si seulement...
Note: 4.5/5 pour sa richesse même si je le trouve à mon goût un poil en deça de "The Time Of The Oath"
"I Can" est le premier single sorti en même temps que l'album. Outre ce titre, il est agrémenté de "A Handful Of Pain" déjà présent sur l'album et de "A Game We Shouldn't Play" (Deris). Un titre commençant par une intro bien plombée par une basse lourde et un bruitage martelant en fond. Un premier couplet commençant simplement sur du chant avec une ligne de basse et de batterie pour laisser place ensuite à un rythme speed bien heavy. Un titre efficace et qui a bien sa place comme bonus track.
Un beau package que ce single même s'il est dommage de ne pas y retrouver le bonus japonnais de l'album en plus pour que le plaisir des fans européens soit complet.
Note: 4.5/5 car il n'y a qu'un seul inédit pour 3 titres.
2 visuels différents en fonction du pays de sortie du single. La version européenne est sur fond noir alors que la version japonnaise est en blanc. Mais les différence ne s'arrête pas là.
Outre "Hey Lord!", nous avons le droit cette fois à des titres inédits d'un bout à l'autre.
"Perfect Gentleman (Bootleg Version)" (Deris/Weikath) est une version live enregistrée à Cologne (Allemagne) le 12/11/94. La version n'est pas vraiment retravaillée au niveau du son ce qui explique la mention "bootleg". Une version limite hurlée par Deris et brouillone.
"Moshi Moshi - Shiki No Uta" (Kush / Grapow / T.Araki) Un titre instrumental enregistré live à Nagoya (Japon) le 06/11/98. Ca commence par un solo de batterie de l'ami Kusch qui ravira les fans de batterie mais qui laissera de marbre les autres. Quoi de plus chiant qu'un solo de percus? Reste que la seconde partie (au bout de 4 mn) devient plus intéressante et bizarrement la partie de Kusch est soutenue par les claviers pour une reprise de l'intro de "One With The World" de............GAMMA RAY!!!! Ensuite, Roland Grapow y va de son solo soutenu par le clavier et la batterie et fini par reprendre un titre de la culture traditionnelle japonnaise. Les japonnais sont friands de ça et Scorpions à l'époque de "Tokyo Tapes" l'avait bien compris déjà.
La version européenne est agrémentée de la vidéo de "Hey Lord!" alors que la japonnaise est pour une fois moins servie.
Note: 3/5 pour la vidéo car le reste est assez dispensable.
Sujet: Better Than Raw + Singles - Chronique 
Lun 27 Aoû - 22:28
