Dimanche 21 Juin 2015. C.R. HellFest Part 3/3
La fatigue cumulée aidant, j'ai dormi comme un loir et c'est bien tard que je me lève :
Mon planning est fait. Je sais que cette journée va commencer en face des Main Stages, enfin surtout la 2, et se poursuivra sous les chapiteaux, en alternance entre Altar et Temple.
Concernant la programmation, je n'avais pas de déchirement, tout était supposé s'enchaîner nickel.
Mais BreizhJoker me dit : "Tu devrais aller voir NE OBLIVISCARIS, ça le fait grave !"
Un coup d'œil à au running order :
Aaaah bin non, ça tombe en même temps que DARK TRANQUILLITY.
Et merdum !
La meute part groupée.
Passé le contrôle, ça se sépare.
Je vais faire la route avec Buz et Maiden.
Et là, notre Parisien de service nous dit qu'il ira voir HOLLYWOOD UNDEAD.
Connais pô.
Il rajoute :
"Un jour, on m'a dit : HELLOWEEN, c'est super : J'ai écouté HELLOWEEN, ça le faisait !
Ensuite on m'a dit : Ecoute IRON MAIDEN : J'ai écouté, j'ai aimé.
Plus tard, on m'a dit : Tu devrais écouter METALLICA. J'y ai jeté une oreille et c'était excellent.
On m'a dit : Essaye HOLLYWOOD UNDEAD, alors je vais allez voir ce que c'est."
DARK TRANQUILLITY arrive.
Je ne compte plus le nombre de fois que je les ai vus : Deux ou trois fois à Paris, plus à chaque HellFest.
Je sais que beaucoup de hits seront absents et que le dernier album sera privilégié, vu qu'ils ne joueront que 40 minutes.
On fera avec (ou plutôt sans).
Enfin, surtout sans mon bridge Nikon qui est à l'agonie, d'où les rares photos exploitables au fil des shows.
Le maximum étant fait avec le petit APN Fuji : Vieux, dépassé mais increvable.
Tombé dans le Death Mélodique en 1995 ou 1996, j'ai pendant longtemps préféré IN FLAMES à DARK TRANQUILLITY .... enfin ça, c'était jusqu'au tournant des années 2000 où les premiers cités ont changé de cap pour produire des mer*** à la chaîne.
Le groupe n'est pas dans sa formation officielle : Niklas Sundin est absent.
Ca commence sur "The Science of Noise", tiré du dernier album et ça enchaîne sur "The Silence in Between", provenant également de
Construct.
Michael Stanne est toujours un frontman aussi exceptionnel.
Non seulement il maîtrise son chant mais le public lui mange dans la main.
J'ai toujours adoré ce mec, non seulement pour ses capacités vocales mais pour son attitude, son accessibilité : Ayant eu la chance de le rencontrer à l'Elysée Montmartre en 2000 (il me semble), j'avais pu tailler une bavette avec lui. Lui et Kai Hansen (concernant les Metal Masters rencontrés) : Respect total pour leurs fans.
"Terminus (Where Death Is Most Alive)" est balancé puis arrive "The Wonders at Your Feet " issu de
Haven.
Ce titre, je l'adore : Taillé pour la scène, du pur jus DARK TRANQUILLITY.
Là, le Bertrand est en Air Guitar, tape du pied, headbangue à tout va ... et mes deux voisins sont en harmonie.
Notez le visage d'Arnaud pendant son interprétation "air guitar" : Oui, il en "chie" pour nous "pondre" le solo à "l'air note" près ... d'un morceau qu'il ne connaît même pô.
J'attends fébrilement la partie lead que je connais par cœur, histoire de voir comment le remplaçant (pas Arnaud, mais celui de Sundin, sur scène) va s'en sortir.
Impeccable !!!
"Through Smudged Lenses " venu de
Character prend le relai et "State of Trust ", extrait du dernier opus en remettent une couche.
Les premières notes de "ThereIn" retentissent et là, on sait que ça va défourailler sec.
Ce titre de
Projector fait réagir le public qui ne se prive pas de participer.
N'en déplaise à certains, j'adore cet album ... et ce titre est une tuerie.
Je repars en headbanging, air guitar, et je tape du pied à en réveiller les habitants de l'autre côté du globe.
Put*** : Quel panard !
Martin Henriksson, en mode tondu désormais, assure toutes les parties rythmiques.
Ce mec est d'une discrétion rare mais d'un talent fou niveau compos et propreté du jeu : Rencontré à Paris également, il est aux antipodes de son chanteur, niveau prolixité.
"Misery's Crown" vient conclure ce bien trop court set ...
Je tape la discute avec Christophe et Arnaud (qui ne connaissait pas
au passage, pour cette carence
).
Bon, notre Buz était comme moi : en terrain conquis, mais visiblement, notre Maiden a pris une bonne claque ... et pô par moi (dommage !!!
)
Notre gugusse se dirige vers la Main Stage 1, où HOLLYWOOD UNDEAD se prépare.
Avec Buz, on se pose sur notre emplacement.
Deux titres maximum plus tard, notre Arnaud revient :
"Mais c'est à chier, ce truc !"
Ah ouai ? Bin, ça s'entendait d'ici, pas besoin de s'en rapprocher pour en avoir la certitude.
Et là, me revient en mémoire sa longue tirade sur ses découvertes du passé dues à de judicieux conseils ... enfin jusqu'à aujourd'hui.
Les vieux guerriers se posent.
Maiden me fait remarquer que le backdrop qui s'installe est de toute beauté.
Et c'est vrai que le décor qui se met en place pour EXODUS est top.
La pochette du dernier album est le thème principal.
Ce groupe n'est pas dans mon top 10 des Thrashouillards, mais il possède une indéniable identité.
Même si je connais désormais trop peu de titres, ça me fera toujours plaisir de voir ces Californiens, piliers des premières heures du Thrash dans la Bay Area.
Le groupe arrive sur scène, la section rythmique reste inchangée,
Steve « Zetro » Souza a repris sa place derrière le micro (une fois de plus). Aux six cordes, Lee Altus s'est vu rejoindre par son comparse d'HEATHEN Kragen Lum pour palier à l'absence de Gary Holt (chez SLAYER).
A défaut de reconnaître tous les titres, au bout de quelques morceaux : Intro de Raining Blood + Blacklist qui sont dédiées à leur guitariste absent.
Tonton Souza est très en forme (et pas que sur l'aspect ventripotent
) et il a la "lourde" tâche de faire oublier Rob Dukes.
Mes deux acolytes me quittent pour aller en Warzone attendre LES RAMONEURS DE MENHIRS : J'vous jure, ces falses !
Le show est carré, maîtrisé ...même si les soli sont toujours aussi bordeliques ... comme d'hab'... mais c'est EXODUS, hein.
"Bonded by Blood" s'annonce et là, je jubile, comme tous les vieux grognards de la première heure.
Ce titre est vraiment une tuerie, et quand il est parfaitement exécuté, le plaisir n'en est que plus décuplé.
Comble du bonheur, "Toxic Waltz" enchaîne derrière : encore un autre titre que j'adore.
Là encore, ça sonne juste : Quel pied.
La qualité des photos n'est pas due à l'APN, mais à des circles pits qui font lever des nuages de poussière.
Et je préfère rester à distance : Sont carrément fêlés devant !
Et hop "Strike of the Beast", issu de
Bonded By Blood qui vient clore les débats.
Je suis gâté niveau vieux titres (vis à vis de la courte durée du set).
Là, je me pose en attendant le prochain groupe sur cette même Main Stage 2.
Quarante cinq minutes plus tard, je me tiens prêt car je vais enfin assister au show de NUCLEAR ASSAULT.
Un représentant du Thrash new yorkais, avec des influences punk.
METALLICA et MEGADETH furent mes premiers pas dans le Thrash, la seconde vague fut plus importante quantitativement : TESTAMENT, EXODUS, SLAYER, ANTHRAX, OVERKILL et NUCLEAR ASSAULT.
Bien triste de voir une populace bien clairsemée devant la scène, mais il vrai que ce groupe a toujours été en retrait niveau notoriété, une discographie peu étoffée et plutôt ancienne et a eu une existence chaotique : maintes fois stoppé, maintes fois reformé.
Cependant, le line up est quasi inchangé : Seul Anthony Bramante (lead guitar) est absent.
J'attends de voir leur prestation avec impatience, car je me doute qu'on va avoir droit à bon nombre de vieux hits.
Et comme leurs titres sont généralement courts, ça va sûrement avoisiner la quinzaine.
Le groupe déboule sur scène et là, je constate que ... John Connely est sacrément petit : une sorte de frère jumeau d'Udo, depuis qu'il a la coupe rasibus.
Ce qu'il a perdu en tignasse, il l'a gagné un peu en tour de taille.
Le set démarre avec l'album
Survive : "Rise from the Ashes" puis mon chouchou, mon hit absolu du groupe : "Brainwashed" : Ce morceau est ENORME : J'alterne entre headbanging, airguitar et martelage intempestif du sol (qui ne m'a rien fait mais tant pis).
"New Song" (oui, c'est son titre) puis "Critical Mass" (un titre que j'apprécie beaucoup) venus tout droit de
Handle With Care.
NUCLEAR ASSAULT est reconnaissable entre mille ; que ce soit au niveau du son des grattes, du chant écorché de Connely, de leur façon d'expédier leurs titres à 200 km/h.
Dan Lilker, le bassiste géant introduit (s'y j'ose dire) "Butt Fuck" : Quelle délicatesse.
Ensuite, je reconnais que je suis un peu perdu dans les compos suivantes ...
Retour à plusieurs titres de connaissance : "F# (Wake Up)" (Toujours dans les titres inspirés), puis un peu plus tard, la courte chanson et sûrement la préférée de Christine Boutin : "Hang the Pope".
Le concert est bon enfant tout en se déroulant à fond les gamelles.
Même si le public n'est pas serré, ça pogote de partout, en groupe ou en solo.
On finit sur "Trail of Tears" interprété par Dan Lilker himself :
Ce mec est carrément impressionnant, en bras droit de Connely, en backing vocals.
Bref, il gère tout comme un chef !
Oui, là j'ai pris un pied pas possible à enfin voir ces gars :
Pas de fioriture, ça castagne tout le temps, c'est à l'arrache ... mais c'est sincère et ça : Le top !
Tant pis pour les absents ou les statues de marbre : NUCLEAR ASSAULT a fait le boulot !
Thrasheur un jour, Thrasheur toujours !
Allez zou, finies les Main Stages, direction au pas de course vers les chapiteaux.
Premier hors d'œuvre à se mettre sous la dent : ALESTORM.
Groupe découvert il y a quelques années, au travers de clips et autres lives sur "YouTube".
En mars 2013, je visais leur passage à Nantes avec EX DEO mais au chômage à cette période, ce fut ceinture !
Perte d'un salaire et deux personnes désormais dans la même galère ... Il y avait des choix à faire.
Au camping, une Française est là avec sa moitié, une belle plante écossaise venue voir ses protégés.
Du coup, je vais de visu constater ce groupe phénomène.
Quelle n'est pas ma surprise en constatant que le chapiteau est archi bondé, et qu'une foule est amassée jusque devant la Valley, soit plus d'une dizaine de mètres en dehors de Temple.
Je me glisse dans Altar, qui jouxte Temple, et je peux assister au show.
La vache, ça joue super bien, c'est entraînant.
Pour ceux qui aiment le côté folk, allié à un bon Metal bien pêchu : c'est jouissif.
Eux se définissent comme "True Scottish Pirate Metal" ou un truc du genre
Le thème de la piraterie transpire à travers chaque titre.
Ces mecs sont totalement barrés et franchement, on se laisse embarquer.
Pourtant pas (trop) fan des trucs festifs, sincèrement, je n'ai pas vu le temps passer.
Je vais étudier de plus près ce cas.
Là, je vais essayer de résoudre un mystère.
Devant Altar, juste avant Alestorm il me semble (ou juste après), je vois passer un gaillard, avec un bouc ou une barbichette grise.
Bon, jusque là, rien de bien particulier si ce n'est qu'il porte un T Shirt qui fait tilt : HEAVYLUTION !
Aussitôt, ça s'active au niveau du cerveau : Ne serait-ce point notre KissLolo :
Souvenir de photos dans le CR du HellFest, et puis, ce T shirt "HEAVYLUTION" (peu répandu) et quand on connaît son implication dans la promotion des Stéphanois sur le forum.
Alors, Laurent, si tu repasses par là : C'était toi ?Perso, j'ai bien tenté un "KissLolo ?" mais cette personne discutait avec quelqu'un d'autre, donnant un rendez-vous ou je ne sais quoi.
Toujours fidèle à moi-même, je n'ai pas insisté.
Bon, désormais sous l'Altar, j'en profite pour me poser en attendant que les rois de la poésie viennent interpréter leurs odes à la beauté de la vie, un hymne aux fleurs, aux petites abeilles et jolis papillons, aux histoires d'amour et autres bleuettes.
Un peu de douceur dans ce monde de brutes, il serait grand temps !
Sous une ovation, le quintet arrive.
CANNIBAL CORPSE.
Très étrange cette attirance pour ce groupe dont je ne connais que quelques titres. Ca sera la seconde ou troisième fois que je les vois.
Purée, c'est lourd comme une enclume, George Fisher est indéboulonnable sur son piédestal d'Empereur des Sangliers.
La paire rythmique Webster/Mazurkiewicz se comporte en véritable bulldozer, rouleau-compresseur.
Oui, c'est une boucherie, un véritable abattoir musical ... mais quelque part, je m'amuse.
Contrairement à moi, mon bridge Nikon n'est pas à la fête et est définitivement à l'agonie. Ce dimanche lui aura été fatal.
Toujours positionné entre les deux chapiteaux, je me tourne vers Temple, où va sévir un illustre nom du Metal helvète.
SAMAEL fait partie des groupes que je veux voir live.
Découvert au milieu des 90ies avec l'album
Passage, j'avais bien aimé leur côté innovateur, touche à tout : indus, électro.
Je n'accrochais pas beaucoup à leurs aspects trop black du début.
Mis à part le nouveau bassiste, le groupe reste inchangé.
Comme d'hab, Xy sera chargé des synthés et d'une batterie réduite à la plus simple expression : La boîte à rythme va avoir la part belle.
Le show débute par "Black Trip" puis "Celebration of the Fourth" ... et pour les suivants, je ne suis pas assez connaisseur.
Je chope au passage la discussion de voisins qui entre deux morceaux discutent et j'apprends que SAMAEL est visiblement et tout simplement en train de balancer l'album
Ceremony of Opposites en entier.
Et moi qui ne reconnaissais aucun titre de
Passage : Pas étonnant !
Au bout de je ne sais combien de chansons, enfin une intro qui me fait bondir : "Rain", tiré de l'album que j'attends tellement.
Et je ne suis pas le seul à faire de l'auto-pogo.
"The Ones Who Came Before " prend la suite, toujours du même album. Pas mon titre préféré mais bon, j'vais pô faire la fine gueule.
Le morceau suivant m'est inconnu.
Et hop, celui qui s'avère être le dernier est "My Saviour ", toujours issu de
Passage.
Un peu étrange, cette set-list.
S'ils avaient joué
Passage, j'aurais été en terrain connu.
En tout cas, leur prestation est propre, un son plutôt bon et une attitude des zicos vraiment pro, contrairement à un public pourtant venu nombreux mais relativement statique : Voyeur ou curieux plus que connaisseur ?
Allez zou, translation dans le chapiteau de gauche où je vais enfin assister au show d'un des précurseurs, géniteurs du genre que j'adore tellement : Le Death Mélodique.
J'ai déjà vu DARK TRANQUILLITY ce jour, et désormais, c'est AT THE GATES qui va pointer le bout du museau.
L'intro du dernier album en date retentit, puis on attaque par "Death and the Labyrinth".
On poursuit sur "Slaughter of the Soul ", de l'album du même nom, qui est l'avant dernier opus, en date de ... 1995.
Purée, quelle niaque, les Suédois. C'est carré, direct, pas de fioriture.
"Cold", tiré du même album retentit, puis "At War with Reality", titre éponyme du dernier album, celui de 2014.
Quasi vingt piges séparent ces deux albums, mais pfffiou, c'est d'une précision.
Le public réagit bien.
Dans mon coin, je me dis que tant qu'on joue ces deux albums, ça me va, car ce sont ceux que je connais ...
En écoute régulière sur mon MP3 du dernier album, j'accroche plus facilement quand le titre est jeté en pâture, je mets plus de temps à reconnaître ceux de l'album précédent dont parfois certaines compos m'échappent ...
Je suis entouré de quelques fossiles de mon âge, et je me retrouve à jouer de l'air guitar avec l'un d'eux à plusieurs reprises. Purée, c'est un expert (bien que je doute de certains de ces accords
) : La loose ...
Tomas Lindberg arpente la scène, invectivant le public. Ce dernier ne se fait pas prier pour reprendre en chœur, se lancer dans un circle pit plutôt endiablé.
"Heroes and Tombs " est un titre que j'apprécie sur leur dernier opus, et il est parfaitement joué live.
Oui, l'exécution des titres est quasi parfaite.
Ces zicos, s'ils ne sont pas médiatiques, maîtrisent leur sujet.
Statiques, c'est sûr : Les jumeaux Björler restent quasi indissociables sur scène. Les soli d'Anders sont toujours aussi propres.
Martin Larsson reste imperturbable à la guitare rythmique. Indéfectible, comme l'est Adrian Erlandsson derrière ses fûts.
Ce mec dispose d'un potentiel impressionnant, et on n'est guère étonné des capacités du petit frère, quand on voit ce que l'aîné est capable d'abattre en un show. Bon sang ne ment jamais.
Les deux derniers albums trustent la set list.
Il n'y a quasi pas de temps mort.
La fin du show approche, Le groupe se retire.
Il manque un titre et les sons d'intro qui retentissent ne laissent aucun doute :
"Blinded by Fear " débute ! Rhâââââââ, mon titre chouchou, celui qui m'a fait découvrir ce groupe.
Et hop, je repars en auto pogo, en air guitar, en martelant le sol comme un taré.
Boudiou, ce titre de ouf, quel pied !!!
Je pars le cœur joyeux, et je ne suis pas le seul.
Quelle claque.
Mes rares photos faites avec mon petit Fuji étant trop pourries
, j'épargne vos mirettes !
Allez zou, translation vers la Temple, en attendant le plat de résistance de la soirée.
A nouveau, un combo suisse.
Pour être franc, je ne connais ce groupe quasi que de nom, si ce n'est, deux ou trois titres vus sur "YouTube".
Pourtant, le leader n'est pas un inconnu, ce n'est autre que Thomas Gabriel Fischer, Tom G. Warrior, ex leader de CELTIC FROST.
Faute d'avoir vu ce dernier en live, je verrai le successeur.
Un show d'une heure, je vais y rester une ch'tite demi heure pour aller me positionner pour le groupe suivant.
Je laisse passer les premiers titres.
Le style est lourd, sombre. Le jeu de lights est sobre, en adéquation avec le style musical.
Le troisième titre fait tilt : "Circle Of Tyrants" de CELTIC FROST.
Rhaaaaa Lovely, j'adore ce titre.
Exécuté différemment, plus lentement, ça n'en reste pas moins génial.
Ensuite, on part pour des titres de TRIPTYKON, donc je suis à la rue.
J'en profite pour aller prendre position sous l'Altar.
Pendant le show des Helvètes, je surveillais l'afflux sous l'Altar, histoire d'avoir une place pô trop mal.
Je suis proche de la régie son, où je vois se positionner des Metaleux de tout poil ; près de moi, une famille "BCBG", des jeunes niveau lycée ou collège.
Ouep, visiblement le groupe qui doit sévir est attendu par les fans, attire, attise la curiosité de néophytes de toute sorte.
ARCH ENEMY, c'est un groupe que j'écoute depuis fin des 90ies, à l'époque où le micro était tenu par Johan Liiva.
J'avais pris en pleine tronche le titre "The Immortal".
Fan de CARCASS avec Michael Amott, j'avais naturellement accroché à ce nouveau groupe, plus proche de mes goûts pour le "Death Mélodique".
Bizarrement (et à mon grand désarroi), je n'avais jamais revu le groupe depuis 1999 en live, et j'ai toujours loupé les shows sous l'ère Angela Gossow : Loupé lors du premier HellFest et celui de 2010, ils avaient ensuite annulé il y a quelques années.
Avec l'arrivée de la délicieuse Alissa White-Gluz que je connaissais chez THE AGONIST et pour ses guests chez KAMELOT, je m'étais dit que je ne devais pas laisser passer l'occasion.
Et pourtant, j'avais loupé un concert à Rennes en juin 2014 ... et je le regrette encore.
Là, je tenais enfin ma revanche et ce groupe était TOP PRIORITE.
Inutile de dire que l'Altar est blindée ... ça méritait une Main Stage.
Je jette de temps à autres un regard circulaire, recherchant le désormais célèbre "Fred MuscaDeath" (oui, il a mauvais goût concernant la boisson ... Et toc !
), un collègue de taf que j'ai déjà mentionné dans d'autres C.R.
Il m'avait dit qu'ARCH ENEMY était aussi une de ses priorités ... mais vue la foule, je ne vais pas me casser le c** à investiguer.
"Khaos Overture" annonce l'arrivée du combo et ça démarre sur "Yesterday Is Dead And Gone".
Pas trop fan de l'album
Khaos Legion, je me réserve pour la suite.
Bien m'en a pris de garder mes forces : "Burning Angel" démarre avec cette intro de malade qui fait taper du pied.
Alissa invective le public en français et en anglais, ce qui a le don de faire démarrer au quart de tour la foule
Et je ne suis pas le seul à réagir sur ce titre de
Wages of SinLa basse de Sharlee d'Angelo écrabouille tout.
C'est clair : Ils ont le son, la batterie claque à merveille. Tant mieux, je pourrais apprécier un de mes batteurs préférés : Daniel Erlandsson.
Aux grattes, le binôme de luxe Amott - Loomis fait merveille et ça promet pour la suite.
Perso, je suis épaté par la facilité qu'à le blondinet ex NEVERMORE à s'intégrer au groupe.
J'ai toujours aimé ce gars pour son côté effacé alors qu'il a un talent fou (et un style, et des compos souvent complexes).
En guitariste rythmique ou en soliste, il fait le taf comme s'il avait toujours fait partie du groupe.
Souhait égoïste, j'espère qu'il va rester au sein d'ARCH ENEMY.
"Bonsoir HellFest. Nous sommes ARCH ENEMY and this is fucking War"
Et hop, "War Eternal" qui déboule.
Tiré du dernier album, ce titre est une tuerie, taillé pour la scène.
Alissa ne fait pas que l'interpréter, elle le vit, elle est totalement possédée.
Ce titre est un énorme, et sans surprise, le solo de Nick Cordle est exécuté au millimètre près par Jeff Loomis.
A peine le temps de se remettre et hop, la belle Canadienne annonce un nouveau titre tiré de
Wages of Sin.
Et ce n'est pas n'importe lequel qui s'annonce :
"Ravenous", le titre qui m'a fait connaître Angela Gossow au micro.
Cette compo, reste dans mon top 3 du groupe, et sans doute en top position.
En live, il prend une toute autre dimension.
La furie est partout, sur scène, dans la foule.
Le couple BCBG avec ses moutards à côté de moi ne sait plus trop où se mettre.
Désormais un poil plus décalé dans la foule, je me prends des slammers sur la tronche, mais ça reste bon enfant.
Par contre, rien de plus qui m'énerve que les branlotins qui viennent de l'extérieur et qui veulent passer par groupe, pour se diriger vers la scène.
J'avoue honteusement ... et puis non, même pas honte, en avoir rembarré quelques uns ... dont un qui insistait et qui a du avoir sacrément mal au niveau des reins pendant un bout de temps ...
Y'A DES FOIS, FAUT PÔ ME FAIRE CHIER !!!
Bébert, c'est un gros nounours enrobé (mais pas à la guimauve, faut pô déconner non plus), mais trop bon ne veut pô (plus) dire trop con !!!
Revenons à "Ravenous".
Angela est parfaitement remplacée.
La voix d'Alissa est beaucoup moins forcée, mais juste et respectueuse de la compo d'origine.
Mike refait son solo à l'identique : J'adore car tellement de groupes torchent ça en live ... hein IN FLAMES !
Et quand la partie solo de Chris Amott est interprétée par Jeff : ça sonne exact.
Pas de surinterprétation ou réinterprétation ! La classe.
Je me repose sur "Stolen Life" tiré du dernier album. Pas mon titre préféré ... mais bon, en live, tout prend une autre dimension.
Et la mélodie "fil rouge" du morceau est superbement restituée. La classe, ce Mike Amott.
Alissa, pour laisser ses collègues reprendre leur souffle, joue avec le public :
"You Will Know My Name" est jeté en pâture, toujours tiré du dernier album.
L'intro du suivant, elle, ne laisse aucun doute :
"My Apocalypse" déboule, tiré de
Doomsday Machine.
La double pédale de Daniel (pas une insulte, hein, je parle de sa batterie), Alissa qui harangue la foule : ça fout les frissons.
La seconde partie, plus mélodique et posée est magnifique.
Ils ont la technique et le son identique à l'album :
Genial ! Et à nouveau, Alissa qui demande la participation du public qui s'exécute. Il lui mange dans la main.
Tout est tiré au cordeau, entre la section rythmique qui annihile tout et l'incroyable complicité et complémentarité des deux manchistes ...
Bordelus, c'est beau à en chialer.
Ah non, non, je suis un dur, un vrai headbanger, on chiale pô comme ça ...
Alissa annonce un de ses titres préférés du dernier album : "As the Pages Burn".
Je laisse ce titre passer car pas plus fan que ça ...
"Dead Eyes See No Future" enchaîne : là, ça va beaucoup plus me parler !
Que c'est bô le Metal, quand on vous en envoie plein la tronche, les esgourdes.
Et puis, cette mélodie sur le refrain où Alissa invoque la participation du public.
Et hop, Amott et Loomis qui se partagent le gâteau mélodique, harmonisation à souhait avant que Mike ne se lâche sur le solo final.
"Avalanche", encore tiré du dernier album.
Alissa est carrément possédée, et épaulée dans les backing vocals par Mike.
Ce titre est du pur jus ARCH ENEMY.
Sharlee d'Angelo souvent en retrait (physiquement parlant) se rappelle à notre bon souvenir : Ce mec là est carrément bestial, un vrai déménageur : Je ne voudrais pô être à la place de sa basse.
Les zicos se barrent : Alissa tape la discute avec le public et lui demande de jumper :
"No Gods, No Masters " tout droit venu de
Khaos Legion.
Ca fait un bail que je n'avais pas replongé parmi les titres de cet album.
"One For All, All For One, We Are Strong" : "Nemesis" est livré à la foule !
Ca ne va pas partir dans la romance.
On est de retour sur
Doomsday Machine.
La classe dans son exécution : Ces zicos respectent leur public car chaque titre est joué tel sur album mais dans les conditions du live.
Là encore, ça prend une autre dimension sur scène.
Le show se termine, on salue le public qui le leur rend bien.
Je regrette juste qu'un "The Immortal" de l'ère Liiva, ou que le mythique "We Will Rise" n'aient pas été choisis. Cinq titres de
War Eternal, ça fait beaucoup pour un festoche ...
M'enfin, j'vais pô faire la gueule. Je me suis pris une claque de chez claque & co.
Je m'attendais à un show qui ferait tout péter, qui mettrait tout le monde d'accord : Je pense que ce fut le cas à la lecture des retours.
Allez zou, je me dirige vers la Main Stage 2, où NIGHTWISH conclut ma programmation du festival.
Le show commençant 15 minutes avant la fin de celui d'ARCH ENEMY, je vais quand même aller juger sur pièce ce qu'est devenu ce groupe.
Mon seul concert remonte à octobre 2000, à Paris, à l'Elysée Montmartre.
C'était sur la tournée
Wishmaster, une ère lointaine où tout était parfait dans ce groupe : Chanteuse, compos ... et le show avait été ENORME !
Bien m'en a pris d'arriver pile-poil au moment où débute "She is My Sin", du superbe album cité juste au dessus.
Et le Bertrand de taper du pied comme un demeuré : autour de moi, ça respire plus les néo-fan, de l'ère Anette sûrement.
"Bin ouai, NIGHTWISH, il fut un temps où ça dépotait, bande de nââââzes !"
Mais d'un coup d'œil, je vois qu'on est un paquet de clones d'Emppu à dégainer l'air guitar !
Me sens moins
con seul désormais
Le morceau est vraiment bien restitué et il n'y a pas à dire : La grande Batave : c'est la synthèse des deux autres chanteuses.
Nulle ne remplace Tarja, et Floor ne joue pas dans ce registre : Elle se réapproprie le morceau sans trahir la merveilleuse Tarja :
Ayant largué NIGHTWISH avec l'arrivée de la massacreuse de Diva, je sens que je vais galérer à chaque titre non ère Tarja et non
Endless Forms Most Beautiful.
Je demande à mon voisin bedonnant, qui arbore un T Shirt désormais trop juste "Oceanborn" (
... un pote, et pas seulement de tour de taille) quels titres ont déjà été joués :
Il me dit, le premier du dernier album, c'est "Shudder Before the Beautiful " ... merdum, il n'est pas trop mal, un autre du même album mais il bafouille ou je ne pige pas le titre ("Yours Is an Empty Hope " après vérification plus tard), et "Amaranth" .... Pffffff, pouaaah.
Et zou, je reste en terrain connu " My Walden" et le très soft "Elan" tirés tous deux du dernier opus.
La nouvelle recrue, Troy Donockley, fait mumuse avec ses instruments traditionnels : Le mec sait jouer , OK, mais si c'est ça désormais la nouvelle voie de NIGHTWISH ...
"Weak Fantasy" déboule. Ce titre symphonique à souhait est dans le pur jus NIGHTWISH.
A défaut de
, j'apprécie le spectacle. Floor est vraiment le centre de l'Univers, tout tourne autour d'elle.
Elle a vraiment la Metal attitude ...
Une question me titille l'esprit : Ils vont nous jouer tout l'album ou quoi ?
Ca en fait visiblement cinq depuis le début du show.
Le morceau suivant , je ne le reconnais pô : Sûrement datant de l'ère Anette.
Le successeur, c'est encore de la même période, mais là je l'identifie : "I Want My Tears Back".
Boaarf, même avec Floor, la soupe reste de la soupe !
Bon, j'peux aller dormir ?
"Non" répond le groupe.
"Et pourquoi donc ?"
"Stargazerrrrrr"
Et hop, on redéfouraille l'air guitar : ça va fumer !
Et visiblement, je ne suis pas tout seul : Mon voisin Bibendum cramponne son T Shirt comme si sa vie en dépendait : T'inquiètes, mon gars, moi aussi, ça me fait cet effet quand j'entends une compo venant de ce chef-d'œuvre qu'est
Oceanborn.
Une p'tite pensée pour le Sieur Fred qui doit savourer quelque part ce morceau : Je lui avait fait découvrir l'album en 2000 au taf.
Et ce concert était marqué prioritaire pour le pêcheur en culottes courtes et sa moitié.
Bon allez zou, je me lance dans mes soli, et rien à battre des regards aux alentours : C'est moi qui joue !
Evidemment, l'énorme défaut de ce morceau (si si), comme de tous ceux dont je suis raide dingue : C'EST QU'ILS ONT UNE FIN !!!
J'attends impatiemment la suite ... et on reste dans l'ère Tarja, mais avec "Ghost Love Score " provenant de
Once. Pas ma période préférée du groupe, et pas mon préféré de l'album.
Faute de mieux, je savoure la classe de ce groupe qui, ce soir, ont tout pour eux : Météo, Light Show, le son ...
à défaut d'avoir la Set List de rêve.
Le jeu de Kai Hahto derrière les fûts est moins spectaculaire que celui de Jukka mais le batteur de WINTERSUN (et ex SWALLOW THE SUN
) assure le travail à la perfection.
Et pour la suite, chanson inconnue au bataillon, donc j'en conclus que c'est de l'ère de la Casserole. Il s'avère que c'est "Last Ride of the Day" qui porte bien son nom car dernier titre joué live.
Mouai ... Fallait bien s'y attendre : On mise sur le dernier album, et seulement trois titres de l'ère Tarja : Malheur aux vieux fans (qui ont bon goût of course)
Retour au camping où les débats sur les meilleurs shows, etc. font le buz (et non "se font le Buz"
).
Au fil des minutes, tout le monde va se coucher (certains doivent se lever tôt, route oblige ... aux dires de plusieurs, enfin surtout un ....) excepté notre Breizhjoker national, notre "radiologue" dunkerquois et bibi.
Olivier à l'idée de refaire le plein de fuel à Metalleux, et nous revoilà repartis avec trois pichets !
Boudiou, je dois me lever tôt : Je taffe cet après midi, moi.
Du coup, après avoir refait le monde et je ne sais quoi, à trois plombes du mat', chacun va au pieu.
A huit heures, j'émerge et je vois que certains ont déjà fui : Oui, fui.
Non, je ne dénoncerai personne, pas le style.
N'insistez pas, je ne citerai ni son nom (ARNAUD), ni son surnom (MAIDEN).
Et cette crapule qui laisse un message, n'oubliant pas une dédicace à l'attention du Matou Infernal : ça se paiera !
Un scalp de Parigot, même avec une casquette ringarde, ça fera style, une fois clouée sur la pancarte de ma commune !
Du coup : pliage de matos (rien à voir avec André), entre aide avec les potes, même les voisins en bagarre avec leur tente.
Les adieux faits, je parcours le chemin inverse, en n'oubliant pas de passer par le Géant de Cholet : Madame m'a fait une liste des courses ... Retour aux dures réalités de la vie quotidienne.
Là, je ne suis pas fier : La dernière douche remonte à jeudi soir alors, je ne suis pas sûr d'être en ... odeur de sainteté.
Et moi qui refuse les réseaux sociaux, me voilà pourtant avec tellement de followers : Les mouches !
Allez zou, retour at home, je dépaquète tout le matos et direction la douche.
Par décence pour l'auditoire, pas de photo de la couleur de l'eau.
Déjeuner, direction le taf où il va falloir lutter contre le mode zombie.
J'attends le mardi, pour retrouver les festivaliers qui ont pris leur lundi.
Le jour venu, j'attends impatiemment le Sieur Fred.
Et on parle de tout et de rien entre festivaliers, et la fameuse question surgit :
"Alors, Fred, ARCH ENEMY ?, tu as trouvé ça comment ?"
En voyant la tête de condamné à mort, mon interrogation avait touché le point sensible.
Le metalleux à poils courts avait en fait suivi Madame pour NIGHTWISH.
Après tout, notre brave Fred avait déjà suivi son beauf hardcoreux à deux reprises pour KORN, ... à l'insu de son plein gré, bien sûr.
Et depuis, le fil rouge "ARCH ENEMY" est souvent ramené sur le tapis, histoire de mettre de l'ambiance.
De toute façon, c'est soit ça, soit le topic sur le duel Muscadet et vrais vins.
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En aparté, je tiens d'abord à présenter mes excuses à toutes et tous pour cet immense retard.
Je garde de ce HellFest 2015 un immense souvenir :
D'abord concernant les concerts, et les groupes mythiques que je n'avais pas encore eu la chance de voir jusqu'à ce jour.
Mais surtout, d'avoir pu rencontrer de si joyeux drilles :
Olivier, Arnaud et Christophe, rencontrés ici et là en coup de vent par le passé.
Chacun a sa personnalité mais put***, tous aussi attachants l'un que l'autre.
... A bien y réfléchir, pas Maiden ... faut quand même pô exagérer ...
... Bon, OK, toi aussi Arnaud ... mais fais gaffe !
Souvenir de deux Falses, avec des T Shirt d'un groupe désormais de Falses suédois ...
En totale harmonie, les gars !
Deux bonnes têtes de vainqueurs, enfin surtout un ... Devinez qui ...
Et je n'oublie pas parmi les nouvelles rencontres : Sylvain et Ludo, les deux Dunkerquois : Complètement barrés ces mecs mais pffff, que de crises de fou rire avec leurs histoires !
Pour finir, salutations aux zozios de Fibertex (la boîte où je suis) qui me liront (ou non), à ceux rencontrés (ou non).
T'inquiètes Fred, un jour tu verras ARCH ENEMY, INSOMNIUM, ... ou pas.
Mais pour cela, faudra couper le cordon ombilical : Bye bye tes "Escort Boys ou Girl"