1. | Nabataea |
2. | World Of War |
3. | Live Now! |
4. | Far From The Stars |
5. | Burning Sun |
6. | Waiting For The Thunder |
7. | Hold Me In Your Arms |
8. | Wanna Be God |
9. | Straight Out Of Hell |
10. | Asshole |
11. | Years |
12. | Make Fire Catch The Fly |
13. | Church Breaks Down |
14. | No Eternity (bonus japonnais) / Another Shot Of Life (bonus édition limitée)
|
15. | Burning Sun (Hammond version) (bonus)
|
En octobre 2012, Helloween a décidé d'égrainer quelques pépins pour faire patienter le Japon quand à la sortie attendue du prochain album.
Bien entendu, les "TRVE" fans des citrouilles, se sont jetés sur l'EP "Burning Sun" comme des crevards et forcément moi le premier dès l'annonce de la précommande.
Quelques peu déçu par le contenu malgré tout, je sentais déjà mal la prochaine livraison prévue pour le début 2013.
Puis, avec le numéro de Rock Hard prévu pour le début d'année, sort donc sur le sampler, une version "edit" (raccourcie par rapport à l'album) de Nabataea, titre qui ouvre les hostilités sur "Straight Out Of Hell".
Là encore, sentiment plus que mitigé, me rappelant beaucoup trop "7 Sinners" dans l'ambiance, un album qui m'a bien déçu d'ailleurs et qui aura du mal à retrouver le chemin de mon lecteur.
Bref, comme disait Pépin (pourtant pas un fan des citrouilles), ça commence mal.
Mais fan un jour, aveugle & sourd toujours?
Faut croire que oui, car collection oblige, dès la disponibilité des précommandes, je me prends la totale des possibilités du pays du soleil levant, achat obligatoire pour toutes les sorties officielles du groupe et ainsi récupérer l'intégralité des bonus dont le Japon a l'exclusivité, au moins pour un moment. J'en profites d'ailleurs dès que disponible, pour commander les versions européennes et la version US avec son pack spécifique.
Bon ou pas, je ne passerai pas à côté d'une version potentiellement différente, si ce n'est par un titre, au moins par quelques détails.
C'est parti, je serai armé pour cette nouvelle livraison, autant que possible et avoir tous les titres disponibles pour un avis complet.
Le Japon faisant bien les choses, je reçois quelques jours avant la sortie officielle, les 2 versions commandées là-bas avec calendriers et bandana inclus pour la version limitée.
Comme à chaque fois, c'est le grand moment de la découverte avec la plus grande attention.
Mais qu'il est bien difficile de rentrer dans cet album. Après une première écoute, je n'ai aucun sentiment particulier, sauf juste celui d'être rassuré qu'on n'a pas là un "7 Sinners" bis et qu'il va falloir l'écouter encore pas mal de fois pour en retenir vraiment comme il faut les détails dont l'album semble regorger.
Car cette livraison est fouillée, tellement qu'on pourrait s'y perdre.
Une chose est certaines, le speed est de retour, ça envoie du bois.
Après une bonne vingtaine d'écoutes, je me lance enfin à l'assaut de mon billet d'humeur sur ce nouvel opus qui parait hors-saison comme dirait "la grand-mère à moustache".
Nabataea, qui ouvre donc l'album, est certainement le titre le plus complexe de l'album. Composition à tiroirs, tempi multiples (il n'est pas le sel d'ailleurs), Deris a fait du Deris mais en plus fouillé et sans balancer pour autant un titre "100% pur bourrin agréé Findus façon hachis (à chier)". Pas mauvais, loin de là, mais il n'est pas le plus mémorable surtout peut être à cause de son refrain, ce qui va être d'ailleurs une certaine constante sur quelques titres de l'album.
D'ailleurs, ça sonne assez moderne sur les rythmiques de cet album. On range le vieux Helloween pour laisser place à des schémas plus dans l'air du temps bien que la qualité mélodique façon citrouille soit toujours là pour rappeler que la marque de fabrique du groupe se trouve là. Bref, Nabataea a en commun une certaine complexité de composition avec les titres longs que le groupe aime proposer.
On enquille ensuite avec "World Of War", petite pépite de Heavy speed qui pourrait rendre une fosse complétement cinglée en live. Ca sent le bon jus de citrouille et ça permet de bien se souvenir que Helloween est toujours bien présent avec cette folie qu'on connait.
"Live Now!" nous sort les clavier sur du mid-tempo. C'est très mélodique, mais ça baigne sévèrement dans des nappes de synthés un peu trop en avant. Ca n'en reste pas moins un titre qui fonctionne bien avec ses riffs bien lourds pour compenser. Ca s'éloigne malgré tout du style "classique" et donne dans la modernité du métal actuel.
On remet le boost dès l'intro de "Far From the Stars", qui rappelle d'ailleurs l'époque "Master Of The Rings" (Façon "The Game Is On") dans l'ambiance. On passe du speed (intro/refrain) au mid-tempo (pour les couplets). Toujours du clavier mais plus en arrière plan. Ce titre aurait pu être une grosse tuerie s'il n'y avait pas ce début de refrain qui semble un peu "clocher" et manque de mordant, un peu comme comme sur "Nabataea". Les notes au chant trainent trop en longueur et ça fait un peu retomber le soufflé.
"Burning Sun", déjà présenté avec l'EP du même nom, semble mieux s'inscrire au milieu des autres titres, que pris individuellement. Les rythmiques composées par Weiki, sont aussi plus moderne sur le coup, très saccadées, sur un tempo enlevé pour finir dans le Heavy Speed mélo habituel sur le refrain qui lui s'inscrit parfaitement. Toujours un clavier présent, où les arrangements semblent avoir été très travaillés tout au long de l'album. Des parties en harmonies de twin-guitars pour les soli et un boulot phénoménal de Dani Löble tout au long du titre...je dirai à la Ingo tellement son jeu y ressemble comme à l'époque des Keeper.
"Waiting For The Thunder". Ce titre m'a hérissé le poil dès que je l'ai entendu la première fois. J'ai aussitôt pensé "ça y est, Deris nous refait le coup de If I Could Fly!".
Ce titre, pas besoin de regarder le livret, ça sent le "Deris made" comme s'il s'agissait d'un titre pour son album solo. La ligne au piano de ce titre mid-tempo rappelle forcément le titre présent sur "The Dark Ride" dès le début. Mais contrairement à son prédécesseur, le refrain ici rattrape tout et de fort belle manière. PAs mon titre préféré du CD, mais c'est réussit et le refrain vous rentre dans la tête pour ne plus en sortir.
Place au "ventre mou" de l'album. Comprendre par là, le creux du creux, la partie qu'on peut facilement sauter pendant une écoute. Là on rentre dans la pause et on ne fera pas plus lent. On commence par la balade mièvre et chiante (si, si, j'vous jure) qui dégouline de partout. "Hold Me In Your Arms" pourrait servir d'hymne à la St Valentin et plaire à la ménagère de plus de 60 ans avec ses nappes de claviers à faire passer la pop actuelle pour du brutal!
"Wanna Be God" se veut un hommage à Freddie Mercury et on peut éventuellement se douter qu'il est inspiré par le "We Will Rock You" de Queen. Bon, je veux bien, mais de loin, loin, loin....même très loin. Bref c'est loupé si j'ose dire et ça n'a rien à faire dans l'album à par casser l'ambiance. On était déjà en train de dormir avec la balade et là on a juste levé une paupière...peut être pour nous permettre d'être assez réveillé pour la suite.
"Straight Out Of Hell". Ah le titre qui donne son nom à l'album nous est proposé par Markus, celui qui a encore la vieille recette de la compos 100% pur jus de citrouille certifié. Et là, c'est encore une fois un coup de maitre que signe le bassiste. Le tempo renoue avec la bonne accélération, l'intro mélodique qui va bien, la rythmique habituelle, le chant qu'il faut et le refrain qui fait mouche comme une bonne compo d'Hansen au sommet de son art. Ce titre est mon préféré définitivement pour cet album. Tout ce que j'aime chez Helloween est concentré là-dedans. What else?
Un trou du cul (aux huiles essentielles?) vient prendre la suite. Sasha a décidé de faire ça avec une finesse toute bavaroise et donc "Asshole" arrive avec son riff lourdingue comme un flageolet coincé après un litre de bière et un gros cassoulet. On est ici dans un titre qui ne s'inscrit pas dans la lignée de ce qui a été proposé avant. Pas déplaisant pour autant (parfois ça soulage) mais ça ne ressemble en rien à du Helloween. Enfin, ça s'écoute c'est déjà ça.
"Years" renoue avec le tempo speedé et plus dans la lignée des bonnes compositions d'Helloween. Pas mal de claviers mais on est là en terrain connu. C'est efficace, rapide et mélodique tout comme il faut. Le fan ne sera pas perdu avec ce titre, ni surpris une seule seconde...en même temps c'est signé Weikath.
Les mouches sont de retour! Décidément, ça doit obséder Deris qui n'en est pas à son 1er coup. "Make Fire Catch The Fly" commence en mid-tempo pour s'accélérer sur le refrain en version speed. Un exercice de style sur le couplé où on est presque "a capela" pour ensuite balancer la sauce comme il faut. Encore beaucoup de claviers présents mais derrière ça envoie comme des bûcherons bien que la mélodie de soit pas oubliée.
"Church Breaks Down" est signé par Sasha. d'un côté on parle de l'enfer et maintenant on revient vers la lumière? En attendant il nous signe un titre qui rentre dans une certaine tradition. L'intro au tempo speed et mélodique vous rappellera des bons souvenirs, avant de retomber en mid-tempo plus moderne pour connaître une progression sur l'avant refrain et rebalancer la sauce sur le refrain et ainsi de suite. C'est bon, même très bon. Toujours le claviers présent au fond, ça reste une quasi-constante de cet album où ils sont toujours plus ou moins présent. Loin d'être dérangeant, ils participent aux arrangements et à l'ambiance.
Si on se contente de l'édition standard, l'album s'arrêterait là...mais, car il y a un mais, l'édition limitée est toujours disponible et pour le peu de différence pourquoi bouder son plaisir sur cet album qui renoue avec des tempi enlevés? Alors je continue ma visite des titres:
"Another Shot Of Life" est le premier bonus de l'édition "européenne/UK/US".
Là, c'est loin d'être une grosse réussite malgré tout. Un rythme assez lent et aux claviers omniprésents dès l'intro. C'est étonnant de la part de Markus qui signe là un des titres des plus faibles de cette livraison. Bon, après l'intro on remonte un peu le tempo, mais ça ne suffira pas. Là on nage vraiment dans les habituels bonus que les citrouilles livrent. On comprend d'ailleurs souvent pourquoi la plupart ont été écartés et celui-ci ne fait pas exception.
"No Eternity" est le premier bonus de l'édition nipponne. Toujours signée par Markus qui aura bien participé à l'écriture cette fois et surtout sélectionné pour figurer dans les enregistrements. Contrairement à l'autre bonus, les japonnais ont cette fois la chance d'avoir un titre de premier choix. Nous ne sommes pas dans du speed, mais c'est très plaisant avec ce tempo enlevé où on se croirait revenu aux 90's. Un titre qui aurait pu figurer sur un Master Of The Rings ou Time Of The Oath ou Better Than Raw par exemple.
On termine enfin l'édition limitée avec le retour de "Burning Sun" mais cette fois dans une version particulière, où l'orgue Hammond est utilisé et mis un peu plus en avant, pour une version dédiée à la mémoire de Jon Lord. Bon, Deep Purple n'aura jamais joué sur des rythmiques identiques, mais si le titre figurant sur l'édition standard vous a plu, alors ça ne devrait pas vous déranger d'écouter cette version.
Voilà pour ma revue complète de l'album.
Au final, je lui met un 4/5 malgré quelques titres (peu en fait) moins bons sur la totalité, mais ce retour à un album plutôt speedé, où même si certains refrains auraient pu être retravaillés sur quelques passages, l'ensemble est agréable, bien fouillé et je le ré-écoute avec grand plaisir à chaque fois. D'ailleurs depuis que je l'ai, pas une seule journée n'est passée sans que je me l'envoie dans les oreilles...et ça fait déjà 1 mois que ça dure. Certes, j'ai mis du temps à l'assimiler, mais chaque découverte de détails a toujours été un plaisir.
Si "7 Sinners" m'avait déçu, je suis content d'avoir retrouvé un bon album des citrouilles comme celui-ci.