Tout est dans le titre, le groupe est passé hier soir au Zénith de Clermont-Ferrand et je peux vous affirmez que je me suis régalé.
Encore dans l'euphorie du moment, je vous livre la petite review que j'ai rédigé afin de partager mes impressions avec vous (désolé j'ai pas de photo).
On n’a pas eu de bol ! Telle aurait pu être la conclusion de ce concert.
En effet la guitare de Uli Jon ROTH qui s’arrête en plein milieu de « pictured life » et qui oblige Klaus à modifier l’ordre de la setlist, Rudolf SCHENKER qui se blesse à la cheville dès les premiers morceaux du concert et est contraint de rester immobile près de la batterie tout le reste du concert.
Oui mais voilà, scorpions c’est des pros, et si Rudolf n’a pas pu bouger comme habituellement, Klaus et les autres ont redoublé d’effort pour compenser.
Le lutin chantant possède toujours une voix exceptionnelle qui n’a pas failli tout au long des 2h30 qu’à durer le concert, il a arpenté la scène, il a harangué le public clermontois qui je dois le dire, sans chauvinisme aucun, s’est montré à la hauteur, le père « Santa » Klaus a fait cadeau de dizaines de baguettes de batterie aux premiers rangs et enfin il a assuré grave avec son tambourin, pas tant dans l’art d’en jouer mais plutôt dans celui de le lancer et je tiens à saluer son roadie qui a fait un sans faute en réception. Y’a du travail derrière tout ça !!!
Matthias Jabs est à mon sens un excellent guitariste fort sous estimé et il a illuminé les hits du groupe de soli impeccables et s’est beaucoup démené sur toute la largeur de la scène au grand bonheur des fans.
Pavel Macivoda, le bassiste, s’est parfaitement intégré au groupe et on pourrait croire qu’il est là depuis toujours. En plus d’être très complice sur scène avec les 3 anciens, le bonhomme et plutôt doué et nous a même gratifié d’un solo de basse fort agréable où les oreilles les plus averties ont pu reconnaître des extraits de « Voodoo chile » ou encore de « Enter sandman ».
Le meilleur pour la fin ? Pour moi, la réponse est oui, James KOTTAK est une tornade, ce mec cogne comme un sourd sur ces fûts, il s’amuse avec le public, il chambre un Rudolf unijambiste et souffrant et il assure parfaitement les chœurs en soutien de Klaus. Ce mec est dévenu le moteur de Scorpions et il ne fait aucun doute que son arrivée (conjuguée à celle de Pavel) a boosté le noyau dur du groupe qui s’est diablement bien repris sur ces 2 derniers albums studio ("love'em or leave 'em" et "deep and down" de unbreakable rendent très bien live).
Enfin, quel plaisir de voir et surtout d’écouter le jeu remarquable de toucher de Uli Jon ROTH, qui plus est sur les chansons des premiers albums du groupe. Nous avons eu droit a 5 titres intemporels : « speedy’s coming » datant de 1974, mon année de naissance, « pictured life », « dark lady » où Uli a même poussé la chansonnette, « We’ll burn the sky » avec un Uli impérial et enfin en antépénultième rappel, ce fut le somptueux « in trance ». Bref, le zénith de Clermont avait des allures de Budokan surtout lorsque Klaus pour permettre à Uli de réparer sa gratte a entonné a capella « Kojo no tsuki » standard nippon figurant sur le fameux « Tokyo tapes ». Magnifique voyage dans le temps et assurément un temps fort du concert.
Mais des temps forts il n’y eu que ça en fait, le solo de batterie spectaculaire de James tant techniquement, que visuellement et tout ça exécuté avec une dose de fun remarquable, le doublé « still loving you » « wind of change » imparable en premier rappel qui fut comme d’hab’ un immense succès populaire, un « blackout » apocalyptique avec un James KOTTAK en transe, 3 titres du dernier album (« hour 1 », « 321 » et « humanity ») qui se sont mêlés sans problème parmi les classiques de l’age d’or du groupe que sont les « dynamite », "the zoo", « bad boys running wild », « big city nights », « i’m leaving you », « tease me please me », « holiday », « send me an angel » sans oublier l’excellent instrumental «coast to coast » et enfin une conclusion sur un « rock you like hurricane » qui n’a pas pris une ride avant un atterrissage final tout en douceur sur « when the smoke is going down ».
En conclusion, ce fut très très bon concert des vétérans allemands qui malgré les pépins physiques et techniques ne s’en sont pas laissé compter.
S’appuyant sur une setlist équilibrée entre anciens et nouveaux titres et sur un James KOTTAK monstrueux et débordant d’énergie, le groupe a délivré une magnifique performance, parcourant en 2h30 plus de 35 ans de carrière (et oui « lonesome crow » s’était en 1972) avec la hargne de jeunes loups.
Personnellement, je souhaite à Rudolf SCHENKER un prompt rétablissement et surtout je croise les doigts pour que le groupe n’attende pas à nouveau une vingtaine d’années avant de repasser au pied du Puy de Dôme.
Magnifique !!!