Je me suis donc procuré cet opus hier à la fnac de Nantes en version digipack...
Je (re)précise que je me suis abstenu de l'écouter avant de le découvrir "officièlement", c'est à dire une fois d'en être l'heureux possesseur, ouais à part "Eagle Fly Free" et "Future World"
Et bien oui l'album surprend, mais il me surprend agréablement et c'est bien là l'essentiel, je ne suis aucunement déçu de mon acquisition
Chacun est libre de penser ce qu'il veut, la plupart voit en cet album un "remake" de "Chameleon" je pense (encore une fois Helloween se permet de sortir des sentiers battus, et ce qui est plus risqué, sur d'anciens titres réputés), mais avec un minimum d'ouverture d'esprit et d'horizons musicaux on peut apprécier cet album et trouver cette entreprise fort originale.
1 - Dr. Stein : une des plus grandes et bonnes surprises de l'album, qui commence sous les meilleurs augures avec cette version ultra fun et festive à souhait des aventures d'un Franckenstein à la manque.
La version d'origine speed et déjantée en a fait un des titres les plus amusant de la discographie des Citrouilles, maintenant l'ambiance jazzy insulfe une nouvelle facette oh combien hilarante, qui louche effectivement sur le funk (je pense à la récente discussion entre ms 666 et Helldoween à ce sujet dans ce topic et je pense pouvoir confirmer) lors des choeurs "Doctor Stein" qui me font beaucoup penser aux chants de rues des quartiers défavorisés de certaines villes américaines (les chants de blacks funky qui font du feu dans des bidons que l'ont peut voir dans le premier Rocky) genre le Bronx.
Et que dire du vidéo clip mama mia! Très bien réalisé et à s'en torde de rire, à mi chemin entre l'univers de la famille Adams et celui de la cité des enfants perdus
2 - Future World : version acoustique très fidèle à l'originale. Très bon travail de percussion.
3 - If I Could Fly : un autre grand tube réinterprété en acoustique et donc plus soft, l'essence originelle et toutes connotations "dark", "evil", sont absentes de cette version remaniée ; ça fait quand même du bien de l'entendre différement que dans son contexte habituel
4 - Where The Rain Grows : wouah quelle étonnante version! La verve et la niak de la compo originale ont disparu dans cette adaptation acoustique du célèbre single de Master Of The Rings qui s'apparante desormais plus à une ballade qu'à un mid tempo ravageur.
Vraiment il est difficile de reconnaître le morceau d'origine parfois, et même certains passages rappellent "Your Turn"!
5 - The Keeper's Trilogy : voilà le grand moment fort de l'album, l'idée de condenser les trois grands titres des aventures du Keeper (Halloween, Keeper Of The Seven Keys, The King For A Thousand Years) dans un pièce symphonique de plus de 17 minutes est intéressante mais c'est quand même un peut trop à la mode en ce moment et ça fait un peu trop cliché.
J'apprécie particulièrement le passage "improvisé" d'un solo de "Halloween" au beau milieu de "The King For A Thousand Years"!
6 - Eagle Fly Free : Alors là je crois que c'est le plus dénaturé de l'album, encore pire que pour "Where The Rain Grows"
Il s'agit d'un morceau très énergique, si ce n'est pas le plus de toute la carrière d'Helloween. Et bien la bombe survitaminée qui entame le deuxième Keeper est ici réduite à un ballade d'un mièvre, mais d'un mièvre! Une véritable berceuse! Comme j'ai fait la remarque il y a quelques temps c'est un sorte de mix entre "Windmill", "Don't Stop Being Crazy" et même ça me fait un peu penser au break de "Nothing To Say". Mais ça ne m'empêche pas de la savourer à sa juste valeur, et puis jjjjjjjjj
7 - Perfect Gentleman : une énième reprise acoustique qui, au même titre que "Fututre World", ne déteint pas sur l'originale.
L'esprit fun est toujours là, les paroles sont même improvisées sur le couplet final
8 - Forever & One : ah! Enfin une ballade qui n'est pas construite à partir d'un titre plus rentre dedans mais...d'une ballade
Personnelement j'ai l'impression que Andi se débrouille mieux que sur la version "Time of The Oath". Fruit d'une progression vocale non regniée?
9 - I Want Out : une fois de plus on a encore le droit à la sauce acoustique pour ce grand classique, avec néanmoins une innovation cette fois : la présence de choeurs enfantins. Il m'a semblé comprendre dans le making of que l'idée était de faire un peu comme "Another Brick In The Wall" de qui vous savez, vu que les thèmes abordés de ces deux chansons sont similaires.
M'enfin le tout me fait quand même beaucoup penser à "Aeroplane" des Red Hot
Dis nous Andi, s'est pour compenser sur certains passages haut perchés
? (je me moque Andi Deris a énormément de mérite
)
Titre plaisant!
10 - Fallen To Pieces : trop "jeune" pour être un incontournable ou classique du groupe, cette pièce se décompose dans un sorte de mix ambiant plutôt bien exécuté.
11 - A tale that Wasn't Right : pour finir, la première ballade mélancolique du groupe issue du premier Keeper est bien reproduite en version orchestrée, quoique je la trouve trop symphonique.
Un autre bémol aussi c'est que la voix de notre cher Deris me semble un chouilla trop fluète pour ce registre.
Mais je le félicite pour sa belle performance tout au long de cet album spécial, ainsi que tous les musiciens engagés d'avoir concretisés ce projet insencés et le résultat est loin d'être un fiasco à mes yeux et plus particulièrement à mes oreilles!
Moralité de l'album :
"They've got the power, they are divine, they have the guts to follow the sign"!
"Il ont la force, ils sont divins, ils ont les tripes (bon les couilles!) de suivre leur instinct"!
verdict 4/5.