1984 voit l'arrivée d'un inconnu, ou de 3 inconnus plutôt: Yngwie Malmsteen, leader du projet, à la guitare (ex-Steeler, ex-Alcatrazz), Jeff Scott Soto au chant, et Jens Johannson aux claviers, grand ami d'Yngwie Malmsteen. Yngwie Malmsteen pratique d'ailleurs un style pour le moins insolite, d'après ses propres mots: du Baroque And Roll.
Mais intéressons-nous plutôt à l'album.
Black Star (Y. Malmsteen) ouvre l'album. Il s'agit d'un titre qui met pas mal de temps à se mettre en place, avec son intro de guitare accoustique. La mélodie est très présente sur ce titre néanmoins, bien qu'il puisse rebuter la première fois, aux écoutes suivantes, celui s'avère très bon, mais ce n'est pas sur ce titre que l'on pourra admirer les compétences du chanteur, mais on peut toujours apprécier celles du guitariste, qui sont excellentes.
Far Beyond The Sun (Y. Malmsteen) débute cette fois directement à l'électrique et ce titre instrumental (on ne pourra pas encore apprécier le talent du chanteur ici) est encore une fois très mélodique et il s'agit d'un des plus grands classiques du Suédois. La technique du guitariste est encore comme sur le titre précédent bien présente, mais comme si cela ne suffisait pas, Jens Johannson nous fait aussi part de son talent, puisqu'Yngwie et Jens se partagent les soli cette fois. Excellent.
Now Your Ships Are Burned (Y. Malmsteen) change des titres précédents,
puisque cette fois on peut admirer le talent du chanteur. Un bon titre bien que mid-tempo, comme Black Star, cependant Jeff, inconnu du public jusqu'ici, nous fait part de son chant, et on peut vraiment admirer ce qu'il a fait sur ce titre.
Evil Eye (Y. Malmsteen) est une fois de plus un instrumental, où Malmsteen reprend cette fois la guitare accoustique pour l'intro. Néanmoins ce titre prend moins de temps à véritablement "démarrer". La mélodie est toujours aussi présente, avec un riff très heavy qui sert de couplet si l'on peut dire, avec ensuite une partie différente qui semblerait avoir été réfléchie pour être un refrain. Un titre assez rapide où un break lent vient faire office de rupture (forcément c'est un break), où Malmsteen nous prouve encore une fois sa grande technique guitaristique. Excellent une fois de plus.
Icarus' Dream Suite Op.4 (Y. Malmsteen) est encore un instrumental. Il s'agit en fait d'une adaptation de l'Adagio de Tomaso Albinoni. Ne connaissant pas l'original, je ne ferai pas de comparaison, cependant ce titre est magnifique et la mélodie est toujours aussi plaisante. Malmsteen nous ressort encore une fois sa guitare accoustique pendant les breaks même si la plus grande partie du titre est joué à l'électrique. Très beau titre.
As Above, So Below (Y. Malmsteen) est cette fois chanté. Cette chanson débute par une intro d'orgue où Jens Johannson nous délivre tout son talent de claviériste. La guitare n'arrive qu'ensuite pour une courte intro, et le schéma classique de couplet/refrain couplet/refrain. Les soli sont joliment exécutés une fois de plus et c'est encore un sans faute.
Little Savage (Y. Malmsteen) est un instrumental encore une fois (décidément c'est qu'il aime ça!). Ce titre est construit la plupart du temps sur un seul riff, mais transposé à plusieurs endroits différents. Entre 2 riffs
(qui est en fait le même) Malmsteen lâche un court break de shred, histoire de nous montrer une fois de plus qu'il excelle à la guitare. Le riff est en fait le thème principal de ce titre, qui est pratiquement présent d'un bout à l'autre. Les soli sont biens faits encore une fois. Un break de clavier vient juste après pour changer un peu du même riff. Encore un instrumental très plaisant à écouter.
Farewell (Y. Malmsteen) est en fait plus une outro qu'un titre à part entière. Malmsteen ressort sa guitare accoustique et joue à quelques notes près la même chose que l'intro de Black Star. Une belle façon de
cloturer l'album.
Cet album est comme le dit lui-même Malmsteen, sorti "par erreur". En effet s'il est à 80% instrumental, c'est parce que sa maison de disques le désirait, pour plaire au marché japonais.
5/5, Yngwie Malmsteen frappe fort avec cet album dans le monde du Métal en révolutionnant le Néoclassique, et laisse par la même occasion le monde de la guitare sur le cul (certains iront même jusqu'à dire qu'il a accéléré les bandes).