14 novembre. 16 H.
Mon téléphone bip. Un de mes meilleurs amis (que j'ai initié au metal et à Helloween) m'envoie un texto : « Je t'ai pris une place pour le concert d'Helloween. Tu dormiras chez moi. Cours prendre un billet de train, et appelle moi ! »
Impossible de refuser dans ces conditions qui me permet de faire de belles économies substantielles importantes quand on vit avec une allocation. Mon rêve va s'exécuter. Tant pis pour ma santé et les conséquences éventuelles (que j'ai effectivement payé)...
Je précise que le live-report qui suit est complètement subjectif et est d'ailleurs surtout basé sur mes émotions, et mon ressenti, je n'ai pas essayé d'adopter un ton littéraire, ou journalistique, juste une impression "brute de décoffrage", sans véritable analyse, sans me prendre la tête. Juste une bafouille simple.
Live-report HELLOWEEN, Zénith Paris. 15 Novembre 2017 :
Mon ami est venu me chercher à Montparnasse. Metro. Nous arrivons à La villette vers 18 H 30, et nous nous arrêtons dans un snack tout proche acheter un morceau à manger et un truc à boire.
On attend ensuite une collègue de mon pote (qui lui a elle-même offert son billet) et la nièce de cette dernière, qui aiment aussi Helloween et qui vont au concert. Une fois qu'on a réussi à se retrouver tous les 4, on se rapproche du Zénith.
Séance de Photos et rires devant le Zénith tous les 4 !
Je commence à envoyer des textos à Bertrand, pour voir où il est, là. Au moment où je suis devant le zénith, lui est au bar avec des potes de Metalpapy. Quand je suis dans le hall, il est je sais pas où. On rentre dans la salle, je le vois nulle part. Je passe un bon quart d'heure à me retourner et à regarder partout pendant que la salle se remplit assez vite. Visiblement, je ne sais pas comment on a fait notre coup, mais on s'est raté, on verra pour après le concert...
Une chance, comme on est rentré assez tôt, on s'est mis assez près de la scène, surtout très près de la petite avancée au milieu de la scène (2/3 m), je vais donc voir tous mes héros de près, et j'en tremble de bonheur.
20 H. La salle est maintenant très correctement remplie, mais apparemment dans une configuration minimale de la salle, soit entre 3500 et 4000 personnes environ.
Je regarde le rideau rouge orné du nom sacré, et je parviens toujours pas à croire que je suis là où je suis. Moi qui ne m'en doutait pas une seconde il y a encore 30 heures ! Suis-je en train de rêver ?
20 H 02 : Le concert commence, la musique (et la foule) explose et les premières notes d'"Halloween" déboulent comme un boulet de canon, pendant que l'écran LED géant diffuse en accompagnement les images du clip de la chanson. Retour vers le passé, et décollage immédiat pour le paradis, dans un démarrage dantesque.
Kiske et le groupe (sauf peut-être Weiki, comme d'hab) prennent possession de la scène dans de grands sourires.
Seul petit bémol de la soirée, pendant les premières minutes, on entend très mal la voix de Michi. Petit problème de micro ou problème de réglage technique ? En tout cas, après qu'il ait quitté la scène pendant les premiers solis de guitare du morceau, le problème sera arrangé à son retour.
Dès ce premier titre, les frissons sont au garde à vous, et quelque chose me dit que ce n'est pas près de s'arranger, pour mon plus grand plaisir. Que voulez-vous, ce titre est un chef-d'oeuvre en studio, mais dans la version de ce soir, il est paradisiaque. Cette avalanche de solis de gratte, ces duels qui retranscrivent les dialogues entre le bien et le mal, ce riffing de folie, la basse du sautillant Markus qui roule furieusement comme à ses plus beaux jours, et la voix du sieur Kiske qui met déjà la salle à genoux dès le premier titre, sans parler de Deris qui n'est pas en reste. On est déjà dans un moment qui dépasse la perfection d'entrée de jeu.
On enquille avec un "Dr Stein" furieux qui frôle l'orgasme vocal et musical d'entrée enchaîné avec un "I'm alive" , et déjà, en trois titres, la voix de Kiske m'a donné plus de frissons que je n'en ai eu ces 30 dernières années. Le salopard est en forme olympique, et il trouve les notes les plus aigues sans aucun problème ce soir, avec une facilité évidente. Mais Deris n'est pas en reste, et sa voix, puissante et juste, est aussi étonnamment belle ce soir, comme depuis le début de la tournée (promis, je ne critiquerai plus sa voix). Comme on l'avait déjà constaté, le retour du Dieu Kiske lui a donné un sacré coup de fouet et l'a visiblement motivé comme jamais pour rajeunir sa voix de 20 ans. Et leurs deux voix font merveille, ensemble, ou séparément.
Petite accalmie avec le 4° morceau, "If I could fly", seul rescapé de "The Dark ride", qui fait un peu retomber le souffler, et qui ne s'imposait pas vraiment, mais qui a toujours un petit nombre de fans !
« Are you metal » est efficace sur scène comme il faut, sans être exceptionnelle, puis Kiske reprend les devants de la scène pour un « kids of the century » pas piqué des hannetons, qui renvoient à des souvenirs de jeunesse très précis chez votre serviteur.
En fait, c'est ça qui est incroyable avec ce groupe, depuis 30 ans que je les écoute, chaque album, chaque titre me rappelle des périodes différentes de ma vie. En fait, ce groupe, maintenant, c'est ni plus ni moins que la B.O. de ma vie entière, et ça, ce n'est pas rien ! Mais revenons à l'essentiel...
Après une quarantaine de minutes de furie dans l'oeil du cyclone, on continue avec un « Waiting for the thunder » de Straight Out Of Hell, qui permet à Deris de se faire accompagner par la foule sur le refrain, efficace comme il faut, juste une petite sucrerie avant la reprise des hostilités. Bon, bien sûr, ce n'est pas forcément le titre qu'on attendait le plus de cet album (Straight Out Of Hell), mais on ne va pas chipoter...
Je n'en ai pas encore parlé, mais entre deux titres, la plupart du temps, on a droit à un petit clip d'une minute environ bien sympatique sur l'écran géant où l'on retrouve des citrouilles funny (Seth et Doc) qui, après des échanges toujours fun et diverses effets comiques, finissent par tourner l'anneau sur lequel se reflètent les couvertures de tous les albums du groupe. L'anneau s'arrête cette fois sur Master of The rings, et les premières notes de « Perfect Gentleman » retentissent pendant qu'un Deris avec le sourire jusqu'aux oreilles revient sur le devant de la scène avec un chapeau haut de forme, en parfait gentlemen. Nouveau moment où la foule reprend le refrain en choeur, nouveau moment fun.
Mais voilà qu'il est déjà temps du medley Walls Of Jericho mené de main de maître par la légende Kai Hansen lui-même (de loin le plus souriant de la soirée, comme d'hab').
Si on avait pu entendre un peu sa voix sur "Halloween", c'est à ce moment précis du medley que l'on se rend compte que lui aussi est assurément très en voix. Mais c'est pas possible, ce concert n'aura t-il aucun défaut ? Ils veulent pas ma peau, je ne vais pas tenir à ce rythme tellement c'est bon !
Le medley est fantastique, particulièrement bien accueilli par la foule, et Hansen le mène de main (et de voix) de maître. Vous connaissez déjà la formule de cette soupe magique : Un peu de « Starlight » bien relevé, une bonne poignée de « Ride The sky » de folie furieuse, une cuillère à soupe de « Judas », et vous terminez par une bonne rasade d'un Heavy Metal (Is the Law) – Quel putain de panard- pour un medley qui frôle l'orgasme auditif absolu et a ravi les fans de la première heure.
Oh, et puis revoir les solis de légende de twins guitar des frères ennemis Kai/Weiki rejouer ensemble dos à dos régulièrement pendant le concert, à deux mètres de moi, je n'en reviens pas, je me pince encore pour le croire.
L'écran géant diffuse un nouveau clip et quand les lumières se rallument, Deris et Kiske apparaissent ensemble, hilares, discutant et rigolant longuement (ils feront preuve d'une complicité incroyable durant tout le concert à coups d'accolade, d'échanges, de petites blagues, de rires et autres moments complices, j'espère que tout cela n'est pas feint, mais je sens que non) sur la petite avancée centrale, assis sur des tabourets. Kiske fait signe d'allumer des briquets ou les portables, et on sent venir des ballades, et le moment le plus tranquille du concert. Petite surprise, c'est un « Forever and one (Neverland) » qui démarre et que je n'attendais pas vraiment car ils ne la jouent pas à chaque concert. Là, je ne vais pas le cacher, ça sera quasiment ma seule déception du concert. Non pas que cette balade soit mauvaise, loin de là, mais si Deris la tient très bien vocalement avec sa voix aigue comme sur l'album, Kiske, lui, s'entête à la chanter avec une voix grave, avec une bonne différence de deux octaves, ce qui fait que leur voix n'est pas du tout accordée, et que cela sonne un peu « lourd » à entendre. Je pense qu'il gagnerait à s'ajuster sur la même longueur vocale que celle d'Andi, mais visiblement, c'est comme ça à chaque concert où ils la jouent ! Qui a dit dommage ?
Le quart d'heure slow continue avec les deux compères qui enchainent avec un « A Tale that wasn't right » du plus bel effet, encore une fois magnifiée par la voix de Kiske notamment sur les refrains et le final (bref, comme sur l'album), et le solo de Weiki qui déchire la salle. Chair de poule garantie. Je repense à toutes les fois où j'ai eu des peines de cœur en écoutant ce titre, et quand la chanson s'achève, je suis au bord des larmes. Je vois que mon pote aussi. Passons...
Fini les roucoulades, et après une nouvelle séquence vidéo fun et pleine de de drôlerie, l'anneau s'arrête de tourner et c'est « Better Than Raw » qui est maintenant à l'honneur, et voilà Deris qui occupe la scène seul au micro pour un « I can », simple mais aussi efficace que sur disque. Encore un bon moment 100% rock n' roll, fun, plein d'énergie et de bonne humeur, où le public chante sur le refrain en duo avec le père Deris comme un seul homme. Même Hansen se fait particulièrement bondissant sur ce titre.
Je vous parlais de larmes et d'émotion il y a un instant, et là, on va en avoir pour notre argent. Le fabuleux Dani Loble (il faut quand même souligner que le batteur, avec cette set-list somptueuse est souvent furieusement à l'ouvrage derrière ses fûts et n'a que peu de moment de repos) entame un solo de batterie qui marque le début de l'hommage à Ingo. Le solo n'est pas extraordinaire dans sa première partie, pendant que des images d'Ingo tournent en boucle sur le grand écran, mais devient plus intéressant sur la fin comme vous le savez lorsque Dani répond aux solos d'Ingo que la bande-son envoie, donnant l'impression que les deux batteurs jouent à l'unisson. Cela se termine sur quelques mots hommage à Ingo sur l'écran lorsque le solo s'arrête et que le silence emplit la salle. Le public, après une ou deux secondes où il est touché par l'émotion, lanche une franche acclamation à Ingo.
Rien à rajouter... Les mots seraient de trop !
La musique reprend ses droits, et Kiske revient seul sur scène pour interpréter un nouveau medley. Cela commence par « Livin' ain't no crime » qui m'a fait plaisir car j'aime beaucoup ce titre, mais dont j'ai eu l'impression qu'il n'avait que peu d'écho de la part de public (et que c'était même le titre du concert qui a fait le moins régair le public), comme si la majorité des spectateurs ne le connaissaient pas vraiment ou ne l'aimaient pas. Il faut dire que c'est le seul titre de la soirée qui n'apparaît sur aucun album officiel (à part des best-of), et ce n'est effectivement pas le titre le plus attendu. Dommage ! Mais ce même public fait déjà un bien meilleur accueil à l'autre titre de ce second medley, « A little time ». Titre assez anecdotique sur album, il faut bien le dire, mais qui ce soir va prendre plus beaucoup plus d'épaisseur, entre la voix cristaline de Kiske qui le porte vaillamment, et la mise en scène sur écran géant absolument sublime : le decrescendo, la musique qui s'arrête, les tic tac, et la sonnerie qui fait vibrer la salle et qui fait redémarrer le morceau sur les chapeaux de roue pendant que la salle explose de bonheur. Oui, ce titre prend vraiment une très belle dimension avec quelques artifices vraiment bien trouvés qui magnifie la version studio. Encore un moment de bonheur simple mais efficace ! C'est ça aussi, le talent d'un groupe...
C'est ensuite un Why à deux voix qui prend le relais sans attendre, titre que l'on n'attendait pas vraiment sur cette tournée (avant de connaître les premières set-list, du moins), et sur lequel je n'attendais pas grand chose, a priori, mais le duo des vocalistes apporte indéniablement un petit grain de quelque chose, un petit bonus en plus qui est bien agréable. D'ailleurs, d'une manière générale, profitons de l'occasion pour dire que les deux chanteurs Andi/Michi se sont partagé les vocaux avec une grande intelligence durant tout le set, sans qu'il n'y ait de jaloux, c'est un parfait 50/50 qui arrange tout le monde, et qui ne lèse personne.
Après cette accalmie (relative), on reste sur l'album « Maters of The rings », et c'est le solo de batterie furieux d'introduction de « Sole Survivor » qui déboule, exécuté par un Dani Löble déchainé qui fait hurler la salle de bonheur. Ce titre déjà furieux en studio a toujours pris une saveur supplémentaire en live, et ce soir ne fait pas exception à la règle. Deris s'y retrouve seul au micro, et module sa voix comme jamais. Sur le solo de guitare, les trois guitares jouent carrément en harmonie à trois voix. Que demander de plus ?
Ben si, on pourrait demander un « Power », par exemple ? Banco ! C'est un Power survitaminé qui déboule en mode « coup de poing dans la gueule » et qui met le public en fusion totale dès les premieres secondes. Votre serviteur qui gueule depuis déjà plus de 2 heures commence à se demander s'il va tenir jusqu'au bout sans vomir une corde vocale ou deux, mais quand c'est bon, on ne s'arrête pas.
Ce Power homérique va littéralement être jubilatoire, et Deris le tient bien, rien à dire. Comme de coutume, il fait bien sûr chanter le public sur les « Oh ooooh oooooh ooooh ooh ooh... », et croyez moi, cela fait du bien par où ça passe de chanter cet hymne ô combien jubilatoire, un hymne inévitable de la seconde moitié de carrière du groupe, comme chacun sait.
Le titre terminé, Deris prend la parole pour nous expliquer que le prochain titre qui arrive est la première chanson qu'il ait jamais entendu d'Helloween, et qu'il a tout de suite adoré cette chanson, et qu'il s'est demandé à l'époque « Putain, mais pourquoi ce n'est pas moi qui l'ai écrite ? ». Il fait rire carrément la salle quand il déclame ensuite qu'il avait 6 ans à l'époque, et sous les sifflets du public, rectifie, hilare « Ok, I was sixteen » ! Eclats de rire général.
Votre serviteur se demande bien quel peut bien être ce titre qui a fait découvrir le groupe à Deris. Mais bon sang, mais c'est bien sûr : C'est « How many tears »
Et c'est un donc un « How many tears » dans une version de 10 minutes à trois voix, absolument dantesque qui déboule dans les cages à miel. Oui, je sais, j'abuse des qualificatifs. Que voulez- vous ?
Tous les fans avaient en mémoire la version historique du Live in the UK de ce titre, et bien, la version de ce soir, selon moi, sera du même acabit, pour vous dire. Andi et Kai se partagent les couplets avec bonheur, tandis que Kiske lui-même va s'occuper de nous faire dresser les poils au garde-à-vous sur les refrains, et un final à rallonge où il fait durer le plaisir avant que le groupe ne termine le boulot avec une fin interminable qui reprend celle du fameux Live in the UK.
Ovation à en perdre un tympa.
(Après le concert, Bertrand me faisait part de sa déception que Kiske ne chante pas ce titre en intégralité, mais je dois avouer que cela ne m'a pas gêné plus que ça. Si Kiske n'y avait pas posé sa voix du tout sur le titre, cela aurait été une autre histoire, par contre...)
Les lumières s'éteignent. Le public réclame un rappel. Petit jeu de dupe téléphoné mais qui fait entièrement parti du folklore.
Kiske revient seul sur scène et le groupe entame un « Eagle fly free », et c'est encore des barres de chair de poule pour votre serviteur. Le titre qui fait que tout a commencé pour moi quand j'avais 13 ans, que ça soit mon amour pour Helloween ou ma passion pour le metal.
Ma madeleine de Proust à moi, dans une version qui a de cela de magique qu'elle retrouve enfin son chanteur d'origine 24 ans après, et ça, cela remplace tous les mots de la terre. Une version qui a mis la salle à genoux, et qui a été un des 256 moments forts du concert (environ).
On l'attendait, on savait qu'il viendrait ce moment magique, et il arrive enfin, « Keeper Of The seven keys », où Kiske va s'occuper de 90% du chant environ (laissant à Deris seulement les lignes vocales qui représentent les phrases dites par le mal, ou presque), et autant dire que le groupe va encore atteindre la perfection absolue sur ce titre : Les twins guitare pour rejouer les solis magiques, les harmonies à trois guitare, la mise en scène magnifique sur l'écran LED géant qui apporte indéniablement un petit quelque chose en plus. Les 13 minutes de ce monument du groupe passent comme 4 minutes à peine.
A la fin du titre, les sept magiciens du soir sont présentés à tout de rôle, et recoivent chacun une ovation bien méritée (j'ai eu l'impression assez nette que Kiske avait eu la plus forte, au passage, ce qui n'est pas très étonnant car c'est en bonne partie à la grâce de son retour inesperé que le groupe a la chance de jouer et de remplir de si grandes salles pour cette tournée), puis Sacha Gerstner se retrouve seul en scène pendant plusieurs minutes pour faire chanter le public, tout en reprenant inlassablement les premières notes du titre.
Les lumières s'éteignent de nouveau, pendant que le public réclame encore plus de titres à corps et à cris. Je réalise alors que le concert est presque terminé, et je n'en reviens pas, j'ai l'impression qu'il a commencé il y a une heure à peine. Sidérant. Tout simplement sidérant...
Et le groupe revient pour le bouquet final, les dernières minutes d'un feu d'artifice glorieux. Cela commence par un petit solo de Kai Hansen qui introduit généralement « Future World ».
Petit couac ! A la fin du solo, au moment où Kaï doit lancer le riff d'intro de la chanson, incompréhension entre le rouquin génial et Dani Loble. Tout le monde s'arrête. Kaï, le débonnaire, qui ne se départit jamais de son sourire et de sa gentillesse, se tourne vers Loble et l'accuse visiblement, tout sourire, d'avoir foiré le départ de la chanson, et on comprend que Loble lui retourne la pareille. Kiske se marre et lance à Hansen « He Fucked up ! » (« Il a foiré »). Après quelques secondes de palabres que Kiske remplit en improvisant les premières mesures de « Blue Suede Shoes » de qui vous savez (encore un moment qui renvoit au mythique Live in the UK, sauf que là je suis dans le public, ce qui est incroyable). Weiki se fâche alors (pour la déconne ou pas ? Difficile de savoir avec ce bougre) et se met à hurler dans le micro : « Play that fuckin riff » ! (Joue ce putain de riff), et le morceau démarre enfin.
Vous pouvez revoir cet « incident » sur les vidéos de youtube.
« Future World », l'un des plus gros tubes et hymne du groupe, démarre donc, et c'est encore la folie dans la salle, qui chavire de bonheur (pour la 30ème fois). Un Future world hybride à deux têtes, que Deris et Kiske, côte à côte et dans de grandes accolades sur l'avancée centrale, chantent à l'unisson et Putain, leur voix s'accordent vraiment bien ensemble (à ce niveau-là, les petites imperfections des premiers concerts de la tournée semblent vraiment oubliés, les deux sont bien calés ensemble, maintenant, au niveau vocal, pendant les nombreux duos du show, et c'est à souligner).
Et arrive « déjà » le dernier morceu de bravoure de la soirée, avec un « I want out » de mon album culte qui va achever une soirée absolument orgiaque, où les ballons géants remplissent la salle (permettant au public de taper dedans à qui mieux-mieux). Bien sûr, ce titre est joué ce soir à rallonge, comme souvent, où, au milieu du morceau, les deux duettistes, séparent la salle en deux pour faire chanter le public, chacun se félicitant ensuite que sa partie du public est plus bruyante que l'autre, avant qu'ils n'échangent de côté ensuite.
Ceci avant que les canons à confettis crachent des milliards de bouts de papiers qui inondent littéralement chaque centimètre carré de la salle et toutes les chevelures, pendant que Kiske chante le final du titre en donnant tout ce qu'il a dans les tripes et ce qui lui reste dans les cordes vocales
Frissons par tonnes entières sur le final de ce titre, où j'avais littéralement les poils de mes bras qui se hérissaient comme de la limaille de fer attiré par des aimants géants ! Dément ! Bouleversant ! Somptueux.
Quand le morceau se termine, entre deux chairs de poule, je réalise que je suis en larmes. Sur la scène, les sept artistes se réunissent pour saluer bien bas leur public qui est en train de leur réserver une ovation digne des plus grands groupes, à en faire trembler les murs du Zénith.
Les lumières se rallument, et c'est un peu en état de choc que je réalise que ce concert d'exception est déjà terminé. Partout autour de moi, des sourires se dessinent sur un peu tous les visages pendant que la foule se dissémine un peu.
Je cherche Bertrand partout, et après qu'on se soit encore raté pendant 20 nouvelles minutes, je finirai par mettre la main sur le chevelu après être sorti de la salle et après 20 échanges de textos. Enfin, pas trop tôt !!!
Je ne mettrai pas de selfies de cette rencontre puisque je n'en ai pas pris, mais il en a pris une, alors libre à lui de la mettre dans son report. Le truc marrant, même si on était pas ensemble dans la salle, pendant tout le concert, on s'est échangé des textos pour se donner nos impressions, et c'est assez marrant à relire, aujourd'hui. On était vraiment au taquet comme des furieux... !
Bilan :
Positifs :
- Un concert fantastique, mais là, il faut vraiment que j'arrête les superlatifs. Mais c'était clairement LE concert de ma vie.
- Un énorme travail du groupe réalisé en amont, et tout le monde est maintenant rôdé, (excepté l'incident « Future world » pas bien méchant, et même assez drôle).
- Les incrustations sur écran géant sont vraiment bien trouvés, et apportent un vrai plus tout au long du concert, mais j'avoue que j'étais tellement hypnotisé par le groupe, (notamment quand ils étaient sur l'avancée centrale à ma gauche) que je ne le regardais pas si souvent que ça. J'ai hâte d'avoir le DVD ou le Blu-ray de la tournée pour rattraper un peu ce que j'ai oublié de regarder.
Une set-list aussi roborative que hors du commun, bien évidemment la meilleure de l'histoire du groupe, mais ça on le savait dès le début.
- L'ambiance dans le groupe a l'air fantastique, pleine d'amitiés, de rires, de complicités, de rires, de gestes amicaux, et cela réhausse encore le plaisir d'un tel concert. Comme à son habitude, Weiki était très en retrait, ne s'est que peu montré sur l'avancée au milieu de la foule, restait le plus clair du temps derrière son micro, et faisait la gueule à peu près tout le long. Mais bon, on connaît son caractère si particulier. Ou alors il était peut-être d'humeur normale, mais avec lui on ne voit pas la différence !
J'ai trouvé que Grosskopf était peut-être un peu plus en retrait que sur certains concerts, même s'il fait toujours le job, avec le sourire et son panache habituel. Sacha était aussi un peu en retrait mais le pauvre n'a pas énormément de solos lead à jouer. Mais il a fait un boulot énorme dans la préparation des concerts, alors bravo à lui.
Négatifs (ou disons plus nuancés ):
- Le duo "Forever and one (neverland)" comme déjà expliqué.
- Là où j'étais, le son n'était pas parfait. Notamment pendant certains solis de guitare où le son était ultra saturé, et où j'entendais parfois une « compote » de sons brouillons et suraigus assez vrillante pour les tympas. Or, en regardant les vidéos youtube du concert, je ne retrouve absolument pas ces problèmes de son. Rien de très grave non plus. Ce n'était que sur quelques solis, et ce n'était pas tout le temps non plus, donc ça allait... Bertrand a eu la même impression à certains moments d'après ce qu'il m'en a dit.
- Bon, bien sûr, la set-list, aussi historique fût-elle, même si elle frôle la perfection, peut toujours être améliorée. J'aurais bien remplacé un "Waiting for the thunder" par un "nabatea", ou le titre éponyme. Ou encore un "Why" par un « Rise and fall », joué sur quelques dates de la tournée. Mais là, c'est vraiment pour ne pas décevoir ma réputation de chipoteur.
- Un tel concert historique aurait largement mérité de blinder le P.O.P.B de Bercy s'il y avait une justice au lieu du Zénith, mais ça, c'est pour faire le pointilleux.
- Si tous les amis du forum avaient pu être présents, là, ça aurait été carrément le bonheur parfait et la soirée du siècle.
Happy Happy helloween !