- Pumpkinstef a écrit:
- Personne ne te croit !
Des mots, des mots, toujours des mots ! Vas y, balance le truc, qu'on juge sur pièces !
"Et ça, c'est du nougat ?"
Et oui, tout arrive : Même un compte-rendu.
Autant le dire, ce festoche n’était pas sur mes tablettes.
Mais au fil des annonces, il y eut un nom qui fit tilt : CARCARIASS.
Après une attente de vingt ans, j’avais eu l’occasion de les voir au HellFest (court show), et au moment où la prog' du Hell'Oween Fest tombait, on les annonçait au MuscaDeath (à 50-60 bornes de chez moi) fin septembre.
Hell’Oween Festival = Saintes = Charentes Maritimes = Pas loin de Cognac = PumpkinStef.
Sur le reste de l’affiche du samedi : WITCHTHROAT SERPENT, HEXECUTOR, KILLERS, BENIGHTED.
Dans le genre éclectique : Pas mal.
Du vendredi, je ne relevais que CRISIX et SANGDRAGON … un peu maigre pour quitter mon Anjou un vendredi.
Du coup, je signalais au Gai Luron de service (Stéphane) que je déboulerais là-bas (sauf cas de force majeure).
Après avoir tout bien préparé (enfin il me semblait), je prenais la route.
Un trajet de plus de 200 bornes, on m’affichait 2h30.
Et je ne parle pas de la prise de tête avec mon GPS pour qu'il me trace le chemin que j'avais défini sur Internet.
En route, je m’aperçus … que j’avais oublié les lunettes de soleil quand ce dernier, sur l’A10 direction Bordeaux , vint inonder l’habitacle de la tuture, en mettant en valeur un pare-brise crade.
Arrivé sur place, sur un parking de supermarché, je constatais que j’avais zappé … les cadeaux que j’avais mis de côté pour Stéphane et CARCARIASS : En bouteilles de 75 cl … si vous voyez ce que je veux dire.
Je parvenais devant l’entrée de la salle sans problème.
Là, je reconnaissais Raphaël Couturier, bassiste-chanteur de CARCARIASS en compagnie d’un gars, porteur du même T Shirt du groupe que j’arborais. Il vint me saluer.
Non, je ne suis pas célèbre, mais depuis leur passage au HellFest, j’avais réussi à les rencontrer au MuscaDeath fin septembre, puis leur avais donné rendez-vous à Saintes.
Entré sur le site, je décidais d’acheter les jetons, pour l’acquisition de la bouffe et du breuvage :
Bingo, pas mon argent ... J’étais convaincu d’avoir tout transféré ce dont j’avais besoin dans le portefeuille que j’utilise pour les concerts : Permis, carte grise, menue monnaie, carte bleue … mais oublié les biftons dans l’autre.
Pffffffff, décidemment.
Allez zou, chauffe mémère C.B..
Je me baladais ici et là, avec une visite dans un mini stand de sculptures métalliques … Impressionnant :
Je croisais Pascal Lanquetin, guitariste de CARCARIASS, en discussion avec leur « manager » qui me dirent bonjour.
Stéphane arriva peu de temps après.
WITCHTHROAT SERPENT entrait en jeu.
Je ne connaissais pas ce groupe.
Le trio évoluait entre un bon vieux doom et du stoner.
Des titres parfois longs, un style lent, lourd mais totalement maîtrisé.
Je faisais part plus tard à Stéphane que ça me rappelait un groupe anglais : SERENITY.
J’avais eu le CD «Then Came Silence» offert par Holy Record, il y a bien longtemps.
Pendant le show, mon voisin de droite me tapa sur l’épaule : Bertrand Simonin, le batteur de CARCARIASS. Rencontre de Bebert : ça ne rigole pas !
Par la suite, j’avançais dans le public, clairsemé à ce moment.
Ne connaissant aucun titre, j’étais en mode découverte.
Au final, j’ai bien apprécié leur démarche et attitude.
Pas très communicatifs (c’est peu dire) mais un set rondement mené.
A approfondir.
Je retrouvais Stéphane. Du coup, on allait casser une graine.
Lui : barbaque, moi frites et nuggets de soja.
Notre Charentais pestait concernant l’absence de stand KILLERS : c’est vrai, assez étonnant.
Le « manager » (en fait, je ne connais pas son rôle, mais il a l’air de tout superviser) de CARCARIASS me filait la set-list des Doubistes : Aucun changement vis-à-vis du MuscaDeath, enfin si, un chouya.
Les décibels commençaient à cracher sec à l’intérieur :
HEXECUTOR avait pris d’assaut la scène.
D’eux, je ne savais qu’une chose : Des thrashouillards rennais.
Pas d’erreur, on est tombé sur des nostalgiques des 80ies. Des bracelets à clous, ceintures de balles, de la ferraille et du cuir dans tous les sens et à tous les étages.
Première pensée : DESTRUCTION, HIRAX, DESTROYER 666, …
Enfin bref, tous les clichés de base concernant le look du Metal des 80ies s’étaient donnés rendez-vous ici.
Musicalement, pas la peine de disserter : on avait en face des teigneux !
On retrouvait de l’EXODUS, parfois du MOTORHEAD, et d’autres vieilles gloires du Thrash.
Des jeunes, oui , mais pas à leur coup d’essai.
On sentait que ce groupe était coutumier des scènes Metal.
Pas de fioriture, ça bataillait dur, en dépit d’un son très approximatif (ça venait de qui ?) pour ne pas dire souvent bordelique.
Les Bretons, enfin leur chanteur manieur de pelle, sera victime d’emmerdes, visiblement sur sa Flying V et quittera la scène un bon bout de temps.
Si la gratte était en cause, étonnant de ne pas en avoir une seconde dispo …
Du coup, le second gratteux dut combler le vide en s’amusant comme il pouvait avec le public.
De retour, le blondinet repris les rênes (oui oui, il y a un jeu de mots ... le Bébert est joueur parfois), sa furie n’en étant que décuplée.
Au final : Pas trop ma tasse de thé, surtout avec ce son foireux (voulu, à l’arrache ou alors mauvais réglages ?).
Par contre, leur foi viscérale dans le Thrash old school est indéniable.
Un petit tour dehors, pour prendre l’air.
Petite discut' avec le manager de CARCARIASS qui me dit qu’ils ont roulé pendant huit heures pour arriver ici, et qu’il n’y a pas eu de balance … Ca sera sans filet.
Retour à l’intérieur.
Allez zou, petite boisson avec Stéph’.
Il choisit son breuvage … jaune orangé … sans alcool et s’éloigne.
J’attends pour avoir ma binouze, la « Ragnarök » … pas si mauvaise que ça, autant le dire.
En fait, c'est la "Ragnagnarök", une bière ambrée ... mais l'appellation avait ici été modifiée : Bizarre.
Je cherche le grand bipède : Merdum, il est où ?
Je le vois discuter avec un mec, du genre quadra.
Je me dis : Normal, il est sur ses terres, il doit voir souvent les mêmes têtes.
Je m’approche et je constate que son interlocuteur porte ... un T Shirt d’HELLOWEEN.
Un vieux fan de nos citrouilles. Aaaaaaaaaahh, enfin un brave !
On tape la discute un chouya, puis il s’éloigne.
En fait, Stéphane ne le connait pas : C’est le T Shirt qui l’a fait aborder le gars ! Trop fort !
On se rapproche pour assister au set de KILLERS.
Comme je lui avais dit, ma connaissance concernant ce groupe est limitée : J’ai du lâcher l’affaire vers 1992 ou 1993, quand j’ai « un peu » laissé les groupes français sur la touche … mis à part LOUDBLAST qui commençait à m’intriguer.
Pourtant, de ce groupe, j’en avais gardé des bons souvenirs … mais vue leur discographie, j’avais peur d’être largué.
Un rapide coup d’œil autour de moi : La population a vieilli d’un coup.
Les quatre zicos investissent la scène.
Là, rien à dire, le son est propre.
Bruno Dolheguy est jovial, surpris ou ravi de voir que le groupe a rameuté une bonne quantité de monde devant la scène.
Je ne peux m’empêcher de mitrailler les deux grattes, vraiment superbes.
Les titres défilent, certains me disent quelque chose : « Le Fils de la Haine », « l’Aigle noir », un titre en basque … qui m’échappe mais que j’avais écouté et retenu à l’époque, le superbe «Délire de Mort », « Maître du Métal » …, d’autres absolument rien.
Et comme je n’ai rien noté , je fais ça de mémoire.
Mis à part quelques emmerdes sur le son de la gratte du Basque chantant, R.A.S.
Par contre, le groupe est bien en place. Le jeu de Thierry Andrieu est impeccable, autant sur les leads qu’en rythmique quand le père Bruno délaisse un instant sa King V.
Quand le concert se termine sous les ovations méritées, les cervicales sont bien échauffées …
Une balance rapide des trois zicos de CARCARIASS et le show peut démarrer.
J’ai tapé la discut’ avec mon voisin, venu avec sa copine.
Voyant mon T Shirt CARCARIASS, il s’enquiert sur ce qui les attend.
Au fil de la discussion, j’apprends qu’ils viennent … d’Angers.
Comme d’habitude, je suis placé face au gaucher de service et sa six cordes.
Disposant de quelques minutes de plus qu’au MuscaDeath, la setlist est très légèrement modifiée :
« Sideral Torment », tiré du second album du même nom (1998) est joué ENFIN en entier, et non seulement l’intro comme lors des deux shows précédents.
Là, je me fais plaisir et je savoure ce petit bijou. J’avais découvert le groupe avec cet album.
« Indians Eviction », toujours tiré du second album prend le relai. Dommage que l’instrumental « Void Attraction » ou « Insect Killers » passent aux oubliettes.
Puis viennent »Revenger », « Threshold To Madness », “Domination » et “ Chaos & Decay”, tous les quatre issus de leur dernier album E-xtinction (2009).
Le public réagit bien. Le groupe en est à son troisième show dans l'Ouest en quatre mois et demi, sans compter ceux dans leur zone géographique.
La setlist ne variant pas, on sent le groupe en pilotage automatique.
La complicité entre les deux gars aux cordes laisse entrevoir toutes ses années passées à jouer ensemble.
On est sur du Death technique, pas mal de tapping de guitare et de basse, le tout fait intelligemment. Les leads alternent entre la mélodie pur jus et la technique (au service de la mélodie) ; le chant death de Raph n’est pas rébarbatif, et somme toute, minimaliste.
Le jeu puissant et précis de Bertrand à la batterie me rappelle celui de Charlie Benante.
Rien de démonstratif mais pourtant, ça claque sec et propre.
« Tragical End », le monstrueux « Watery Grave » avec son inimitable intro de basse et « Mortal Climb » clôturent le show : Les trois titres tirés du superbe « Killing Process » (2002).
C’est un Matou Infernal lessivé qui ressort, retrouvant Mr Stéph’ qui s’était posé au fond de la salle (sympa d’avoir laissé des gradins).
On va faire un petit tour dehors.
Au passage, je croise la miss (épouse du manager il me semble) qui tient le stand de CARCARIASS.
On s’était déjà croisé au MuscaDeath.
« Alors Bertrand ? »
« Bin, comme d’hab’, impossible d’être déçu ! »
Dehors, on finit par retrouver son mari, en discussion avec un gars portant le même T shirt que moi. Il me demande mon avis. Sur le son et le show.
Je lui dis que parfois, le son de la gratte de Pascal disparaissait mais dans l’ensemble, c’était OK.
Stéphane et moi, on tape la discussion avec le gars qui porte le même T Shirt CARCARIASS.
En fait, il nous dit qu’il est originaire de l’Est, qu’il fut étudiant là-bas et que Raphaël (le bassiste-chanteur) était son Directeur de thèse (ou un truc du genre).
Par la suite, il a migré en Espagne, puis s’est installé sur Bordeaux il y a quatre ans.
Du coup, le grand chauve lui a dit qu’ils passaient pas loin de chez lui : Et hop.
La discussion à trois a duré, duré … et BENIGHTED avait commencé.
Quelques selfies plus loin (histoire d’immortaliser les deux zombies), le grand Charentais me faisait part de son envie de déguerpir.
Salutations en règle, et hop, me voilà seul face à la horde stéphanoise.
Déjà présents également au MuscaDeath, je savais à quoi m’attendre.
Du sanglier, du vrai de vrai, avec une pensée pour Lolo.
Si leur musique montre clairement mes limites avec le brutal death (hmm, Stéphane, eux faire du Black Metal ... pouaah, quelle inculture ...
), je dois reconnaître que le « chanteur » sait y faire avec le public.
Un vrai frontman qui sait jouer avec son auditoire, introduire les titres.
Et la batterie, bordel, c’est limite inhumain.
Le concert s’achève sur un envahissement (demandé) de la scène où on retrouve une trentaine de fous-furieux se mêlant aux zicos, le tout restant bon-enfant.
Je quitte les lieux rapidement, histoire de ne pas être pris dans la foule qui va débouler.
Je salue la miss au stand CARCARIASS, en lui disant « *C’était le jamais deux sans trois dans l’Ouest. Désormais, rendez-vous dans 20 ans »
Elle sourit et me répond :
« J’espère bien que non, qu'on se reverra bien avant ! »
Un festoche rondement mené, une affiche éclectique, une salle pleine.
C’est encourageant pour l’organisation.
Je retrouve ma tuture : pause boisson, je grignote vite fait et je donne les directives à mon GPS toujours aussi casse-noisettes..
Je quitte Saintes à 01 :00, je serai chez moi vers 03 :30, enfin 02 :30 car pendant le trajet, on recule d’une heure.
Le retour s’étant déroulé sans encombre (la nuit, pas un chat … à part moi bien sûr
), je finis au plumard vers 04 :00, sans acouphène (oui, j’avais également oublié mes protections auditives ... : "logique" ... ), sans trop de douleur aux cervicales.
Il vaut mieux, dès le lundi, je repars sur un autre concert !
Metôôôôôl Warrior on the road !